Daniel MOUSSOUGAN
25 novembre 2024
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« Que celui qui est sage prenne garde à ces choses, et qu’il soit attentif aux bontés de l’Éternel ! » Psaumes 107:43
Bientôt la fin d’un nouveau cycle annuel. Nos jours auront été parsemés d’événements, les uns heureux, les autres moins. Sûrement vivons-nous dans un environnement de paix fragile où la frayeur et le doute s’emparent au quotidien de notre foi et de notre bonheur, nous mettant dans une posture de désespoir. Mais à y voir de près, nombreuses sont les circonstances qui méritent que nous demeurions à jamais reconnaissants au créateur et célébrions nos victoires. Il s’agit donc là des choses dont nous parle le verset de cette semaine.
Partant de son expérience, le psalmiste dresse un tableau riche en couleurs des interventions de Dieu dans la vie de son peuple : des captifs libérés (10-16), des malades guéris (17-22), des voyageurs sauvés des tempêtes (23-32), et des affamés rassasiés (4-9). Ces récits ne sont pas de simples anecdotes historiques ; ils sont des témoignages vivants de la fidélité, de la puissance et de la miséricorde de Dieu.
Il n’est d’aucun intérêt de négliger ni de banaliser les bontés de l’Éternel. La sagesse consiste à discerner la main de Dieu dans ces événements, à voir au-delà de la surface pour contempler sa grâce souveraine. Chaque intervention divine dans ce psaume montre que Dieu répond aux cris des affligés : "Ils crièrent à l’Éternel dans leur détresse, et il les délivra de leurs angoisses" (6, 13, 19, 28).
Mais pourquoi faut-il être attentif aux bontés de l’Éternel ? Parce que nos cœurs sont prompts à oublier. Trop souvent, nous crions à Dieu dans nos détresses, mais une fois délivrés, nous passons à autre chose, comme si ses interventions étaient dues. Cette amnésie spirituelle est un piège dangereux. Ce verset nous rappelle que reconnaître les bontés de Dieu nous garde dans une posture d’adoration et de gratitude.
Être attentif, c’est aussi comprendre que ces bontés ne sont pas toujours visibles immédiatement. Parfois, les épreuves elles-mêmes sont des manifestations de sa bonté, nous disciplinant, nous fortifiant et nous rapprochant de lui. La sagesse consiste à voir la bonté de Dieu non seulement dans les délivrances spectaculaires, mais aussi dans ses desseins plus profonds et ses voies mystérieuses.
Enfin, ce verset est une invitation personnelle. Il ne dit pas : "Que tout le monde prenne garde", mais "Que celui qui est sage prenne garde."_ Pourrions-nous user de cette sagesse ? Nous ne manquerons de quoi reconnaître à Dieu ses bontés envers nous.