«Il répondit à l’un d’eux : Mon ami, je ne te fais aucun tort ; n’as-tu pas convenu avec moi d’un denier? »Matthieu 20 :13

La parabole des ouvriers est parmi tant d’autres, l’une des plus poignantes qu’a utilisée Jésus pour illustrer son thème de prédilection : Le royaume des cieux. Voici un ‘’fermier’’ qui sortit de sa maison pour recruter des ouvriers pour sa vigne. A 9 heures du matin, il recruta le premier groupe, négocia le salaire journalier et les envoya travailler. A midi, il fit une deuxième sortie et put également en recruter un autre groupe. Il répéta le même scénario à 15 heures et à 17 heures et à chaque fois, il envoya le groupe d’ouvriers à sa vigne.

Le soir à 18heures, après une journée de labeur, les ouvriers vinrent vers lui pour recevoir leurs salaires selon les clauses du contrat de travail. Comme convenu, le maître paya un denier à chaque ouvrier. Ceux recrutés à 9 heures se sentirent alors frustrés et murmurèrent : ‘’Ces derniers n’ont travaillé qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons supporté la fatigue du jour et la chaleur’’.

Une telle réaction ne nous est sûrement pas inconnue ; elle illustre à perfection l’une des raisons pour lesquelles nous passons tout notre temps à être soucieux, anxieux, et malheureux à la limite ; malgré les bienfaits de Dieu dans notre vie. A l’image de ces ouvriers, nous nous plaignons souvent des injustices parce que nous ne pensons qu’à nous-mêmes. En trouvant que nous méritons mieux que les autres, nous insinuons qu’ils ne méritent pas ce qu’ils ont reçu de Dieu. Ainsi, nous rendons Dieu injuste. Seulement, le mérite n’a jamais été l’unité de mesure dans le système de rémunération du royaume des cieux. C’est d’ailleurs ce qui justifie la réponse du fermier à l’endroit des ouvriers plaintifs : ‘’Il répondit à l’un d’eux : Mon ami, je ne te fais aucun tort ; n’as-tu pas convenu avec moi d’un denier?’’ La grâce divine est l’unité de mesure dans ce royaume et il serait alors dangereux, voire périlleux, de se lancer dans de pareilles comparaisons.

En effet, les ouvriers de 9 heures ne se seraient pas plaints s’ils n’avaient pas eu connaissance du salaire des autres groupes. Ils auraient peut-être remercié le ‘’fermier’’ et lui auraient exprimé leur disponibilité au cas où il aurait toujours besoin de leur service. Mais parce qu’ils savent ce que gagnent les autres, ils ont perdu la joie d’avoir reçu ce salaire. Ce faisant, ils sont plus préoccupés par le revenu des autres que par la grâce de Dieu sur leur vie. Et c’est là l’un des travers dans lesquels on tombe lorsqu’on se lance dans des comparaisons de situations.

Nous ignorons complètement la grâce de Dieu sur notre vie lorsque nous nous laissons aller à la comparaison de situation. Plutôt que la bénédiction de Dieu dans la vie de notre frère soit pour nous sujet d’inspiration, elle devient plutôt la principale cause de notre transpiration allant parfois jusqu’à nous priver de la joie de vivre. Le pire dans tout cet enchaînement, c’est que les jours, les mois, les années et même des décennies passent et Dieu nous a tellement bénis que même d’autres en deviennent jaloux autour de nous. Mais durant tout ce temps, nous autres n’avons qu’un seul refrain à la bouche, ‘’pourquoi Dieu ne nous a-t il pas donné autant sinon plus qu’à monsieur X que nous trouvons moins méritant’’. C’est Lui le Dispensateur de toutes les grâces et s’Il a donné, qui pourra remettre en question ?

Le plus grand appel que nous lance Dieu cette semaine, c’est de cesser de nous comporter en inspecteur de la vie des autres et de compter les bienfaits de Dieu dans notre vie et comme le dit le cantique, si nous faisons l’exercice en mettant tous ses bienfaits devant nos yeux, nous verrons combien le nombre est grand.

Bonne semaine de travail à tous.