Casimir E. Cakpo
8 octobre 2018
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"C’est la bénédiction de l’Eternel qui enrichit, et il le la fait suivre d’aucun chagrin" Prov. 10 : 22
"La lèpre de Naaman s’attachera à toi et à ta postérité pour toujours" (2 Rois 5 : 27).
De toute évidence, une telle sentence, prononcée par un prophète, n’est pas une bénédiction mais plutôt une malédiction. Mais pourquoi prononcerait-il une sentence si sévère au sujet de son serviteur ? Est-ce parce que ce dernier était un paresseux ? Non, mais plutôt, parce qu’il venait d’escroquer l’un de ses fidèle (Naaman) qui venait d’être guéri d’une lèpre.
Guéhazi n’a pas pu résister face à l’argent, aux vêtements, animaux que Naaman était disposé à offrir en échange de sa guérison. Il en prit et les cacha à son maître pensant que ce dernier n’en saurait rien. Hélas ! Il venait ainsi de troquer sa vie et celle de sa postérité contre ce qu’il aurait appelé, quelques instants plus tôt, la bénédiction de Naaman ! En méditant sur ce récit, je me suis donné la liberté de laisser mon imagination parodier en pensant à ce qu’aurait été le dernier message que Guehazi laisserait à sa postérité s’il en avait rédigé un avant sa mort :
« …j’ai le profond regret de vous laisser savoir que c’est ma recherche effrénée de richesse qui est à la base de ce dont vous souffrez aujourd’hui, mais si l’histoire était à reprendre, l’héritage que je vous laisserai aurait été tout différent. Je saurai où ranger mon avidité à la richesse. Sachez que la bénédiction ne s’obtient ni avec l’usage du mensonge, du vol, de la ruse ou de la force, de l’escroquerie ou supercherie, la prise des pots-de-vin, les pratiques de corruption dans les affaires, la falsification de pièces, des CV fallacieux, de fausses attestations/diplômes ni de fausse déclaration d’impôt, et tout ceci ni envers les païens ni envers vos frères.
S’il arrivait même que vous ramassiez un sac d’argent dans la rue, rendez-le à son propriétaire sans rien y soutirer, retournez ce que vous avez emprunté ou loué même si le propriétaire n’en a plus souvenance, restituez ce que vous avez pris sans permission et ne laissez rien sous votre toit qui ne vous appartienne. Vous n’en avez pas besoin pour être heureux ou béni. Attendez-vous plutôt à Dieu qui vous bénira au-delà de ce que vous ne pourriez-vous offrir par ces moyens frauduleux. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende ce que l’esprit dit aujourd’hui. Papa Guéhazi ».
Bonne méditation