« Et toi, Capernaüm, seras-tu élevée jusqu'au ciel ? Non. Tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts ; car, si les miracles qui ont été faits au milieu de toi avaient été faits dans Sodome, elle subsisterait encore aujourd'hui.». Matthieu 11:23

En consultant le dictionnaire Encarta 2008, j’ai compris que la suffisance est cette satisfaction excessive de soi-même qui se traduit souvent par de l’arrogance et de la fatuité. C’est aussi ce sentiment d’autosatisfaction et de vanité dont on fait étalage en se rendant ridicule.

Je n’oublie pas les versets 41 et 42 de Luc 19:« Comme il approchait de la ville, Jésus, en la voyant, pleura sur elle, et dit : Si toi aussi, au moins en ce jour qui t'est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix! Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux ». Ce passage fut l’objet de la méditation du lundi 2 juin 2014 sous le titre l’unique opportunité inaperçue.

Nous voici une fois encore en face d’un reproche adressé, non plus à Jérusalem mais à Capernaüm. Encore appelée ‘’Village de la consolation’’, Capernaüm était située sur le rivage Nord-Ouest du lac de Galilée et avait reçu tellement de visites de Jésus-Christ que d’aucun lui attribuaient cette origine.

Capernaüm a aussi été une des villes ayant bénéficié de la manifestation de l’Esprit de Dieu à travers Jésus-Christ. C’est à Capernaüm qu’eut lieu la guérison du serviteur du militaire, de la belle-mère de Pierre, d’un démoniaque, d’un paralytique porté par 4 hommes, du fils d’un officier royal et d’un grand nombre d’autres malades. C’est près de Capernaüm que Jésus a multiplié 5 pains et 2 poissons pour nourrir plus de 5000 hommes. C’est un miracle d’appeler un percepteur de taxes à devenir un disciple. Jésus l’a fait à Capernaüm en appelant Matthieu. A Capernaüm, Jésus a marché sur les eaux, imité ensuite par Pierre, a menacé le vent et a calmé la tempête, a réalisé le miracle de la pièce d’argent dans la bouche du poisson.

Etaient-ce à cause de tous ces miracles? Difficile à dire. Toujours est-il que cette ville avait une si haute opinion d’elle-même qu’elle n’avait pas compris que les miracles qui s’opéraient sous ses yeux étaient des opportunités que Dieu lui offrait pour s’humilier et s’approcher davantage de lui.

Le Seigneur Jésus compare Capernaüm à Sodome et Gomorrhe, 2 villes réputées pour leur immoralité dans l’Ancien Testament. Les populations de Sodome et Gomorrhe comptaient parmi elles des homosexuels. Elles avaient poussé la capitalisation du mal à un tel point qu’elles s’attirèrent un jugement sans précédent, puisqu’elles furent entièrement détruites par un feu céleste. On pourrait se risquer à dire que si ces villes avaient connu la lumière divine, si elles avaient vu le fils de Dieu, peut-être auraient-elles changé de comportement et leur jugement aurait été moins dur que celui de Capernaüm.

Comme Capernaüm, Dieu, dans nos différents pays, nous a entourés de miracles, de prodiges, de guérisons, de délivrances, de succès, de promotions, de paix, de santé, de bénédiction matérielle et financière et il est certain que nous ne pourrons pas nous excuser devant l’amour de Dieu et certainement, nos comportements doublés d’esprit de suffisance, d’orgueil, de révolte et d’insensibilité nous exposeront au jugement du Juste Juge devant le tribunal de Jésus-Christ.

Combien le Bénin et ses habitants se plaignent alors que le pays jouit d’une stabilité politique, d’un climat de paix sociale, d’abondantes saisons de pluie, d’une démocratie apaisée avec des institutions de la République favorables à l’évangélisation, ce que plusieurs pays de l’Afrique et du monde recherchent et convoitent. Et, au lieu d’en être reconnaissants, les Béninois semblent insensibles à la Parole de Dieu, s’insultent au quotidien, tiennent des propos violents menaçant la paix et la solidarité nationale, s’enfoncent au jour le jour dans le mensonge, la corruption et dans l’idolâtrie.

Profitons de ces saisons de paix et des diverses grâces de Dieu pour nous réconcilier avec le Seigneur avant qu’il ne soit trop tard.