« Les enfants d’Israël firent ce qui déplaît à l’Eternel ; et l’Eternel les livra entre les mains de Madian, pendant sept ans » Juges 6 :1

Vous connaissez assurément plusieurs passages de la bible qui décrivent notre Dieu comme un père bienveillant, soucieux du bien-être continu de ses enfants, œuvrant à travers les temps et les circonstances pour que leurs cœurs restent attachés à lui, leur suggérant d’abandonner le mal pour choisir le bien ou le camp du bien, etc. Sans doute vous souvenez-vous aussi de certains de ses attributs comme celui de Dieu miséricordieux, lent à la colère, riche en bonté, patient et d’une infinie capacité à pardonner !

Tout cela est, à l’évidence, vrai de notre Dieu et pourrait même être en dessous de la vérité puisqu’il est bien au-delà de tout ce que les mots humains sont susceptibles de dire à son sujet. Cependant, sans rien perdre de tous ces attributs, disons même en vertu de ses attributs, Dieu pourrait nous paraître méconnaissable par certaines méthodes auxquelles il recourt quelquefois et qui pourraient nous paraître dures voire radicales.

Notre méditation de cette semaine nous conduit au cœur de l’un des épisodes les plus douloureux pour Israël. Par le fait de sa désobéissance à Dieu, de l’éloignement de son cœur des chemins tracés par son créateur, Israël attira sur lui la main forte de Dieu. C’est ainsi que pendant quatre-vingt-quatre (84) mois, Israël fut livré à l’un de ses ennemis, en l’occurrence Madian. Si forte fut la main de cet ennemi sur Israël que les Israélites durent se cacher, qui dans les ravins des montagnes, qui dans les cavernes, qui sur les rochers fortifiés pour échapper à la férocité de Madian. Renforcé par Amalek et les fils de l’Orient, Madian attendait le temps des récoltes pour venir ravager, détruire les productions laissant Israël sans vivres, brebis, bœufs et ânes. Ceux qui, malgré cette pression, parvenaient à trouver un peu de quoi se nourrir et nourrir leurs familles devraient le cacher car les fils de Madian rôdaient dans les environs et apparaissaient au moment où on les attendait le moins et s’en emparaient !

Quel sort, quelle bien fâcheuse tragédie ! Quelle vie que celle de devoir investir toute l’énergie de son corps dans un travail sans pouvoir en jouir tranquillement dans le contentement qui couronne les temps de sacrifices ! Quel infamant destin Israël se fit ainsi tailler du fait de son égarement de son créateur ! Travailler, pour que d’autres viennent, non pour moissonner et consommer, mais pour vandaliser l’œuvre de toute une saison impunément, se peut-il qu’il y ait plus affligeant châtiment! Mais Dieu avait prévenu Israël dans Deutéronome 28 : 15 à 68 en l’avertissant, par la bouche de son serviteur Moise, de ce que sa désobéissance à Dieu pouvait avoir pour lui comme conséquences.

Au comble du désespoir, Israël prit conscience de son état (Juge 6 :6) et cria à l’Eternel, son ultime recours.

Pour nous aujourd’hui, quand bien même les temps ont changé et que notre géographie n’est pas celle de Israël à l’époque, Dieu reste le même et ses méthodes n’ont pas varié. Comment changeraient-elles d’ailleurs puisqu’elles sont contenues dans sa parole à laquelle il est lié !

Donnons-nous le temps de l’introspection pour nous dépouiller devant Dieu. Certains travaillent sans répit mais ne savent où passent leurs revenus ; d’autres n’ont pas plutôt pris leurs salaires que les maladies et d’autres circonstances sont là pour tout absorber et les contraindre à des prêts qui les ruinent ; d’autres encore cultivent leurs champs, mais tandis qu’à côté d’eux le rendement est excellent, ils peinent à tirer le minimum de leur labeur ! Ne sont-ce pas là des indices qui devraient nous sensibiliser sur quelque chose qui tournerait mal dans notre vie ? Il y a lieu de faire un examen de conscience et, sur le modèle d’Israël, de crier à l’Eternel. Dans sa fidélité, il répondra et cette situation se conjuguera au passé !

Puisse la douce main de l’Eternel reposer sur vous tout au long de cette semaine !