Josaphat TCHETAN-AWO
26 mai 2014
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‘‘Elle dit à son mari: Voici, je sais que cet homme qui passe toujours chez nous est un saint homme de Dieu’’. 2 Rois 4 :9
Bien aimés,
Quelqu’un a eu à dire en son temps que le problème de Dieu ce ne sont pas les païens mais bien les chrétiens qui établissent un pont entre le peuple de Dieu et le diable. Nous pouvons peut-être penser que cela est trop dur ou pas très bien pensé, mais lorsqu’on observe attentivement, avec beaucoup de minutie, cet ensemble de personnes qui déclarent appartenir au peuple de Dieu, on se rend compte qu’il y a un souci. Le souci, c’est que ce peuple est devenu froid, si froid que ce qui s’impose aujourd’hui est le réveil spirituel de l’Eglise. Cette préoccupation a conduit à la multiplicité des ministères. Des gens ont innové en élaborant des méthodes, des stratégies et des techniques. Ce qui est tout à fait formidable. Mais l’ennui, c’est que le Saint-Esprit, acteur de ce réveil, ne se répand pas à travers les méthodes, mais à travers les hommes. Pour nous en convaincre, il suffit d’observer Jésus dans les évangiles, guérissant un aveugle juste par la parole et plus tard accomplissant le même miracle mais en faisant de la boue avec sa salive et en l’appliquant sur les yeux du malade.
Le salut de l’Eglise ne viendra pas des méthodes ou des manières, mais des hommes et des femmes qui la constituent. Le témoignage qui nous sert de verset de base est celui d’une femme de distinction à propos du prophète Elisée et voilà l’impression que nous sommes appelés à produire sur notre entourage. Il est bon d’être reconnu gentil, souriant, éloquent, élégant, voire même convaincant mais ces qualités conviennent beaucoup plus à un commercial ou un chargé de marketing. Chrétiens, nous disons être dirigés par l’Esprit Saint, mais nous oublions que la fonction première du Saint-Esprit n’est pas les dons mais de nous rendre saints. Quand Esaïe a eu sa vision dans le chapitre 6 du livre qui porte son nom, les anges qui chantaient autour du trône de l’Eternel ne disaient pas ‘’miséricordieux, miséricordieux’’, ou encore ‘’tout puissant, tout puissant’’ mais plutôt ‘’Saint, Saint, Saint est le nom de l’Eternel’’.
La sainteté est un impératif dans la vie de l’enfant de Dieu. Nous devons être saints, non pour être utilisés par lui ou pour quelque autre raison, mais tout simplement parce que Dieu est saint.
Il est facile de dire que nous désirons être saints au-dessus de toutes choses car c’est la meilleure chose à dire. Mais en réalité, comme le dit le Seigneur dans Esaie 29 au verset 13, nous le disons pas du fond du cœur et cet état de choses est dû à trois éléments fondamentaux que sont l’hypocrisie, l’absence de discipline et l’extrême occupation.
L’hypocrisie : nous cherchons toujours à cacher nos erreurs, à nous faire passer pour ce que nous ne sommes pas, à vouloir jouer au saint alors que nous savons que nous sommes si loin de Dieu. Sans nous débarrasser de ce que Christ appelle le levain des pharisiens, il n’y aura point de salut pour nous.
L’absence de discipline : s’il y a un milieu où la grâce est synonyme de dissolution, de désordre et de confusion, c’est bien le milieu chrétien où la grâce de Dieu est galvaudée à volonté. Nous devons discipliner nos corps, nos yeux, nos oreilles et nos langues si nous souhaitons réellement la sainteté.
L’extrême occupation : il est incontestable que seule la contemplation de Christ pourra nous transformer à son image. Cette transformation est le fruit du temps que nous passons seul en sa présence. Malheureusement les enfants de Dieu n’ont jamais le temps de prier, de lire la parole de Dieu et de la méditer.
Chers frères et chères sœurs, l’appel qui retentit cette semaine est celui qui nous invite à la sainteté, car c’est à cette seule condition que nous pouvons embraser le monde pour Jésus-Christ et accomplir la mission qui nous a été assignée.
Bonne méditation et bonne semaine sous le regard du Seigneur !