2 Rois 5 : 13 « Mais ses serviteurs s’approchèrent pour lui parler, et ils dirent : Mon père, si le prophète t’avait demandé quelque chose de difficile, ne l’aurais-tu pas fait ? Combien plus dois-tu faire ce qu’il t’a dit : lave-toi, et tu seras pur ! »

Un homme s’était retrouvé un jour seul rescapé de toute une armée après plusieurs jours de combats intenses. Tous ces frères d’armes avaient été tués par l’armée ennemie qui marchait maintenant dans sa direction pour l’achever afin de sceller leur victoire. Ne sachant que faire, notre ami prit ses jambes à son cou ; il courut et trouva refuge dans une cave. Il pria Dieu de fermer l’entrée de la cave avec une grosse pierre que ses ennemis ne pourront rouler. Quelle ne fut sa surprise qu’après sa prière, en lieu et place de la pierre voulue, il vit une grosse araignée qui tissait résolument sa toile à l’entrée de la cave ! Déçu, il se dit en son cœur, Dieu a sans doute décidé de prendre mon âme aujourd’hui. Ses ennemis arrivèrent et passèrent au peigne fin toutes les caves voisines et revinrent bredouilles. Ils s’assemblèrent devant la seule cave qu’ils n’avaient pas encore fouillée et raisonnèrent entre eux disant : certainement que cette cave est vide elle aussi ; cette toile d’araignée en est une preuve, allons-nous-en d’ici. C’est alors que notre homme comprit que Dieu l’avait exaucé. Il voulait une grosse pierre, mais Dieu a utilisé une toile d’araignée.

L’histoire de Naaman, Chef de l’armée syrienne, a qui fait référence notre texte de base, ressemble à bien des égards à celle de notre homme. Tout comme cet homme qui cherchait à échapper à la mort, Naaman cherchait à guérir de sa lèpre. Il vint voir le prophète Elisée qui ne sortit pas à sa rencontre, ni ne le reçut mais il lui fit seulement dire d’aller se plonger sept fois dans le Jourdain et la lèpre le quitterait. Naaman, qui s’attendait à un autre accueil, à une autre méthode de la part d’Elisée, s’irrita contre l’homme de Dieu et décida de repartir dans son pays. Certainement qu’il s’en voulait même d’avoir fait ce voyage pour rien. Sur le chemin de retour, ses serviteurs l’approchèrent et lui parlèrent. Ils parvinrent à lui faire changer de décision et le chef de l’armée alla se plonger sept fois dans le Jourdain. Il fut complètement purifié de la lèpre.

Je voudrais que nous occupions deux positions en méditant sur ce verset afin de nous mirer. Dans un premier temps, nous sommes Naaman, le Chef de l’armée, le Directeur ; qui écoutons-nous ? Lorsque nous sommes contrariés, vexés, voire ulcérés par une situation, y-a-t-il quelqu’un dans notre entourage surtout parmi les subordonnés qui puisse encore venir nous parler, nous ‘’raisonner’’ et nous faire changer de décision sans s’attirer notre foudre ? S’il y en a, gloire à Dieu ; nous devons travailler à renforcer un tel climat. Par contre, si nous regardons autour de nous et qu’il n’y en a aucun, alors que serait-il advenu de nos moments de faiblesse de jugement, des moments où nous manquons de clairvoyance ; en résumé de ‘’notre lèpre’’ ?

Dans le second cas, mettons-nous à la place des serviteurs de Naaman, nous sommes le subordonné, le collaborateur, le conseiller. Aurions-nous eu le courage d’aller vers ce supérieur hiérarchique, ce Chef service, ce Directeur pour lui montrer combien il passait à côté de ses propres intérêts ? Aurions-nous eu les mots appropriés, connaissant ce Chef, pour adoucir son cœur et lui faire changer de décision ? Si la réponse est oui, nous remplissons à merveille la mission de subordonné, de collaborateur ou encore de conseiller et Dieu saura nous le rendre. En revanche, si la réponse est non, travaillons à renverser la tendance.

Que Dieu bénisse notre semaine de travail.