Tuons d’abord le lion et l’ours

Tuons d’abord le lion et l’ours

Tuons d’abord le lion et l’ours

Abiola Judes Crepin ADEROMOU

24 mai 2010

Psaumes 78 :70-72 « Il choisit David, son serviteur, et il le tira des bergeries ; Il le prit derrière des brebis qui allaitent, pour lui faire paître Jacob, son peuple ».

L’histoire de la Bible est remplie de personnes à première vue de conditions simples que Dieu a élevées à des positions qui confondent l’intelligence humaine. Ces hommes et femmes dont rien à la naissance ne prédestinait, au regard de leurs contemporains, à une vie digne d’être transcrite en lettre d’or dans les annales de l’histoire, ont impacté leurs époques et la nôtre. Nous pouvons citer au nombre de ces exemples le cas de David. Bien évidemment, c’est une histoire dont nous n’avons pas encore tiré toute la sève nourricière pour notre vie actuelle.

A l’instar de tous ces grands hommes, David a commencé petit. Pour lui, il a fallu paître des brebis pendant des années. Cette période a permis à David d’apprendre à compter sur Dieu, à aller aux devants d’un lion, d’un ours pour défendre une brebis. Je me demande combien de brebis il fallait pour rassasier un lion ou un ours pour que David risquât ainsi sa vie ? A sa place, voilà le petit calcul que j’aurais fait. Dans tous les cas, le résultat de ce calcul, quel qu’il soit, ne saurait m’amener à affronter de tels animaux presqu’à mains nues. Il fallait compter sur une force surnaturelle pour se hasarder dans une telle aventure dont l’issue était connue d’avance : la mort. Cette force, le jeune David l’avait. J’imagine que même son père Isaï, le propriétaire du troupeau, le lui aurait déconseillé. C’était pour David la phase de préparation, d’entraînement. Cette phase se saurait se dérouler sur la place publique sinon, on aurait fait de lui un héros immature. Voilà pourquoi il a fallu pour David, être berger pour s’éloigner de toute distraction.

Malheureusement, aujourd’hui, nous voulons que Dieu nous expose alors que nous n’avons encore rien sinon pas assez à démontrer. Nous voulons tout êtres des « Tombeurs des Goliath », mais combien d’entre nous auraient accepté être bergers ? Nous oublions tous, exprès, cette case de départ. Nous autres voulons commencer par « abattre Goliath » pendant que nous n’avons encore tué ni l’ours, ni le lion.

Il n’y a pas sous le ciel un seul exemple de succès sans qu’il y ait en dessous des années de travail acharné, d’endurance et d’abnégation. Et plus grand est le succès, plus grand en a été le prix. Il a fallu à certains avaler l’amère pilule de l’échec avant de découvrir le chemin de la réussite ; pour d’autres, il a fallu expérimenter l’extrême pauvreté avant de trouver le secret de la richesse ; d’autres ont dû perdre un travail avant que ne s’ouvre devant eux une florissante carrière à l’internationale. Il a fallu maltraiter d’autres et les pousser à la démission pour qu’ils créent l’entreprise qui soutient toute leur collectivité aujourd’hui. Par contre, il a fallu que d’autres endurent ces mêmes maltraitances sur le lieu de travail pour que la Direction qui fera leur promotion s’installe.

Quelle que soit notre situation actuelle, Dieu sait mieux ce à quoi il a appelé chacun de nous et par conséquent connaît mieux en quoi devrait consister la phase d’entraînement de chacun. Il a prévu la phase que j’appelle « exposition » pour nous révéler au monde. Mais de grâce attendons-la.

Dieu bénisse votre semaine de travail.

© 2025 Root of Hope. Tous droits réservés.

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