«Va, dis à Jéroboam: Ainsi parle l'Éternel, le Dieu d'Israël: Je t'ai élevé du milieu du peuple, je t'ai établi chef de mon peuple d'Israël.»1 Rois 14.7

Bien-aimé(e)s,

Dans ce monde qui est le nôtre, celui où nous sommes nés et grandissons les possessions constituent, à ne point douter, les objectifs de nos efforts quotidiens. En effet, nous souhaitons avoir de l’argent, de maison(s), de véhicule(s), de conjoint(e), d’enfant(s), d’honneur et bien d’autres choses. Peu de gens, vraiment peu de gens travaillent pour mettre leur revenu au service des démunis, ou mieux encore au service de l’évangélisation. De plus en plus, possessions riment avec obsessions au sein d’un monde chrétien en perte de vitesse et d’identité. Dirons-nous donc que possessions et christianisme sont antinomiques ? Loin de là ! Mais à travers la méditation de cette semaine je nous invite à réfléchir sur la vie de Jéroboam, cet homme qui bien que n’étant pas de la lignée royale, devint roi de 10 des 12 tribus qui constituent le royaume d’Israël.

Les possessions peuvent être obtenues, même dans le milieu chrétien, de deux manières diamétralement opposées : la première, provenant de Dieu, et, la seconde par des moyens détournés ; ceci n’étant qu’une terminologie adoucie pour désigner les possessions accordées par l’ennemi de notre âme : Satan. Dans notre réflexion, nous nous focaliserons sur la première.

La Bible nous révèle que suite à la désobéissance du roi Salomon qui bâtit de hauts lieux pour les dieux de ses femmes païennes, Dieu lui annonça : «Et l'Éternel dit à Salomon: Puisque tu as agi de la sorte, et que tu n'as point observé mon alliance et mes lois que je t'avais prescrites, je déchirerai le royaume de dessus toi et je le donnerai à ton serviteur. »1 Rois 11.11. Ce serviteur n’est personne d’autre que Jéroboam tel que nous le montre le verset 32 du même chapitre. A la mort du roi Salomon, la parole de l’Eternel s’accomplit et Jéroboam, le serviteur devint roi. Quelle grâce ! La première préoccupation de Jéroboam fut : Comment conserver cette possession inespérée ? comme il est écrit dans1 Rois. 12.26 :« Jéroboam dit en son coeur: Le royaume pourrait bien maintenant retourner à la maison de David. »

Frère/sœur en christ, le paragraphe précédent met en lumière un fait :la gestion de la bénédiction de Dieu. Voici un domaine dans lequel l’ennemi nous prend souvent au piège, un domaine ou nous faiblissons lamentablement dans l’exercice de notre foi. La peur qui habita Jéroboam et qui l’amena à se détourner de Dieu sévit encore au milieu du peuple chrétien. Apres des années de souffrance et d’attente Dieu t’a visité ou bien de manière inespérée sans que tu ne l’ai demandé Dieu a répandu sur toi sa bénédiction : un enfant, une conjointe, un conjoint, un emploi, un poste prestigieux, une promotion ou même le pouvoir. Cette possession, tu souhaites la conserver sans composer avec Dieu ! Plusieurs fois les chrétiens ont voulu conserver leurs bénédictions obtenues de Dieu, à l’instar de Jéroboam, en recourant à des pratiques qui jettent Dieu et ses anges dans de profondes tristesses. La gamme de ces compromissions est large et couvre, entre autres :

Le recours aux services de devins, charlatans et autres féticheurs ;L’acceptation du sacrifice des principes de Dieu ;Les alliances contre nature

Le sort de tous ceux qui s’engagent sur un pareil chemin ne diffèrera pas de celui de Jéroboam :« Voilà pourquoi je vais faire venir le malheur sur la maison de Jéroboam; j'exterminerai quiconque appartient à Jéroboam, celui qui est esclave et celui qui est libre en Israël, et je balaierai la maison de Jéroboam comme on balaie les ordures, jusqu'à ce qu'elle ait disparu. »1 Rois. 14.10

Bien-aimé(e), Dieu n’est-il pas assez puissant pour défendre nos acquis ? n’est-Il pas assez bon pour nous conserver nos possessions ? Et même si nous voyons nos possessions se fondre comme du beurre au soleil, est-ce suffisant pour renier Dieu ? Voulons-nous coute-que-coute posséder les richesses d’ici-bas même au risque de perdre la vie éternelle ?

Cher(e)s frères et sœurs, bonne méditation et bonne semaine sous le regard du Seigneur.