Soyons des jusqu'au-boutistes avec Dieu!

Soyons des jusqu'au-boutistes avec Dieu!

Soyons des jusqu'au-boutistes avec Dieu!

Martial KOUNOU

6 juillet 2009

Observez autour de vous, vous trouverez sans aucun doute des hommes et des femmes qui ont l’art et le génie d’entreprendre mais aussi le vil défaut de ne jamais terminer ce qu’ils commencent. Cependant, nous savons tous très bien que de tout le processus de réalisation d’un projet, d’un idéal, s’il y a une étape absolument importante, c’est bien la fin. (la fin d’une chose valant mieux que son commencement). Cette situation nous laisserait bien indifférents si elle ne s’appliquait qu’aux choses charnelles. L’ennui, c’est qu’elle touche aussi au spirituel. En effet, beaucoup entament la délicate marche avec le Seigneur mais baissent la garde dès que surviennent les premiers vents défavorables.

C’est dire que leur engagement avec Dieu n’est pas ferme ; en tout cas, elle n’est pas toujours plus ferme que du beurre et se liquéfie trop vite au contact de la chaleur de certaines épreuves de la vie. Dans la foulée, certains abandonnent les sentiers de la foi et retournent, comme des truies et des chiens, à la gadoue ou à leurs vomissures. Or la parole de Dieu nous enseigne, dans Luc 9 : 62, que « Quiconque met la main à la charrue et regarde en arrière, n’est pas propre au royaume des cieux ». Fort heureusement, autour de nous et dans l’histoire, nous avons aussi des exemples d’hommes et de femmes qui se sont singularisés par leurs attitudes à rester fidèles à leurs engagements, bien qu’ils aient été fouettés par des vicissitudes de l’existence.

Voyons d’abord le cas de notre Maître, Jésus. Souvenons-nous que lorsqu’il se fut agi de venir mourir pour sauver les terriens, ni les anges, ni les vieillards, ni personne dans les lieux célestes ne voulut tenter la dramatique expérience. Jésus s’engagea pour le faire, conscient des difficultés qui joncheraient son parcours et qui tenteraient d’entraver l’accomplissement de sa mission salvatrice. Quand approchait l’heure fatidique où il allait être livré, voyant peser sur ses épaules la grosse boule des péchés de l’humanité, sa chair parla (Luc 22 : 42) mais il se rattrapa très rapidement et fit primer la volonté de son père sur la sienne propre. Il tint donc sa parole, accomplit sa mission et rien, ni personne ne sut l’éloigner de l’objectif à atteindre.

Sans doute me direz-vous que Jésus est Dieu et que c’est manquer à la raison que de comparer les hommes à Dieu. Admettons que vous ayez raison et prenons dans ce cas, un exemple de personne dont la condition et la réalité sont suffisamment proches de nos vécus, de nos quotidiens pour soutenir la comparaison. Connaissez-vous l’auteur de la phrase suivante : «…Où tu iras j'irai, où tu demeureras je demeurerai ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. Où tu mourras je mourrai, et j'y serai enterrée. Que l'Éternel me traite dans toute sa rigueur, si autre chose que la mort vient à me séparer de toi ! ». Vous l’avez sans doute reconnue, il s’agit de Ruth. Cette veuve était pressée par sa belle-mère Naomi de rentrer chez elle, parce que cette dernière accusait le coup de l’âge et ne se sentait plus en mesure d’être de quelque utilité pour ses deux belles filles suite au décès de son mari et de ses fils Machlon et Kiljon. Sur insistance de Naomi, Orpa s’en alla.

Ruth, qui connaissait le sens profond de l’engagement, résista avec succès à la pressante insistance de sa belle-mère de la voir partir. Et c’est dans ces circonstances de très forte émotion qu’elle prononça les phrases ci-dessus. Quel sens de l’engagement pris ! Elle a certainement compris que partir, c’est mourir à elle-même, c’est manquer à un devoir, c’est trahir un engagement. Je voudrais vous convier, chers lecteurs, à un exercice, celui de relire posément chacune des phrases qu’elle a prononcées et d’en mesurer la profondeur sémantique. Ruth nous enseigne par ce travers, bien des leçons sur ce que devrait être notre engagement avec notre Dieu.

Aux termes du Nouveau Petit Robert, l’engagement est ‘’l’action de mettre en gage ou de se lier par une promesse ou une convention’’. En d’autres termes, le jour où nous promettions de suivre Christ, nous nous étions ainsi liés à Lui par un lien très fort qui ne peut se rompre sans laisser de blessures. Ainsi, ne laissons ni les difficultés de la vie, ni le temps, ni les circonstances, ‘’ni les puissances, ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ….. nous séparer de ….. Jésus Christ notre Seigneur’’ (Rom 8 : 39)

Que le modèle de Jésus-Christ et plus singulièrement celui de Ruth soient pour nous d’excellents modèles à suivre dans notre marche avec Christ. Ne soyons pas seulement ceux qui commencent leur marche avec Christ. Soyons plutôt ceux qui la finiront avec Lui._ Bonne semaine de travail._

© 2025 Root of Hope. Tous droits réservés.

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