Antoine DJETE
26 septembre 2011
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« Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu ; Considérez quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi.» Hébreux 13.7
Bien-aimés(es),
Durant cette semaine, le verset de notre méditation contient trois grandes recommandations : Souvenez-vous ; considérez et imitez. Une page me semble très petite et insuffisante pour aborder toute la richesse que contient ce verset. Sur ce, nous allons aborder le premier thème : « Souvenez-vous de vos conducteurs… »
Rien de plus revivifiant et de plus doux que le retour au passé, dans le moment de recueillement où les souvenirs lointains nous affluent à l’esprit. Nous jouissons alors d’une double vie : le passé complète le présent qui, par lui-même ne peut nous suffire. Détaché du passé et de l’avenir que représente cet instant trop court et trop rapide pour contenir tout notre être ? Nos facultés le dépassent, notre âme déborde le présent, elle évolue vers l’avenir, elle réveille aussi le passé, s’y reprend, le revit.
Mais nous sommes aisément oublieux, indifférents par nature. Il y a peu de personnes qui reconnaissent les ressources que nous présente le retour au passé.
L’auteur de l’épitre aux Hébreux a un bon souvenir. Il se rappelle du passé. C’est avec éloquence qu’il évoque les grandes figures de l’histoire d’Israël dans Hébreux 11. Cette utile pratique du souvenir nous est conseillé ou ordonné à l’endroit des Serviteurs de Dieu qui nous ont annoncé la parole de Dieu.
Se souvenir des hommes de Dieu, qu’ils soient encore vivants ou morts, profite à notre âme. Le passé se ranime et dans un retour édifiant, ces figures éveillées de leur silence se remettent à nous parler. Le souvenir est souvent le suprême moyen de réparer notre ingratitude et notre défaut d’attention dans le passé.
Pendant que nos conducteurs sont avec nous, nous n’avons pas toujours bien suivi leurs exhortations et leur exemple. C’est d’une oreille parfois distraite que nous les entendions, et la parole de Dieu qu’ils nous prêchaient en a souffert.
Nous avons attristé nos conducteurs sans nous en douter. En considérant notre légèreté d’esprit ou la froideur de notre cœur, nos conducteurs se sont désolés de la difficulté de leur tâche. Nous avons été la cause du découragement intervenu dans leur vie. Nous avons été coupables envers la parole de Dieu qu’ils nous annonçaient. Nous n’avons fait aucun cas pour la vie de nos conducteurs. Nous avons ainsi réclamé d’eux une perfection et une sainteté dont nous sommes loin de représenter en nous-mêmes l’exemple. Nous avons toujours et nous continuons peut-être de les condamner .Quelques fois, nous prenons parti pour nos défauts ; ils se voilent à nos yeux et se transforment même en qualités et nous restons à la marge pour voir tout de mauvais. La stérilité spirituelle de l’église, le manque de prières et de jeûnes, le manque de visites, nous avons fait de nos conducteurs les causes principales. Nous avons suivi certains frères pour critiquer certains conducteurs sans jamais écouter leur message, ni lire leur œuvre.
Ah ! Combien ils ont lieu de nous trouver impitoyables ! Hélas ! Nous n’avons pas su les apprécier assez. Nous n’avons pas assez tenu compte des difficultés de leur état et du travail. Nous avons été pour nos conducteurs trop avares de notre gratitude et de notre amour. Encore qu’ils sont vivants ou maintenant que nous sommes éloignés d’eux parce que nous n’habitons plus la même ville ou le même quartier, même quand nous étions ou sommes encore dans leur église, aucun mot de reconnaissance, de gratitude, de remerciement, d’association, d’aide de soutien, d’encouragement, de compréhension et c’est peut-être après leur mort que nous allons enfin leur rendre une pleine justice.
Par le souvenir que nous pouvons avoir d’eux maintenant, nous faisons réparation des torts que nous avons eus à leurs égards. Ainsi leurs paroles, leurs prédications leurs enseignements vont nous profiter davantage, depuis qu’elles ne retentissent plus en nous. Si certains des conducteurs nous ont déjà quitté pour la cité céleste alors prochainement dans le recueillement nous méditerons : « Considérez quelle a été la fin de leur vie ».
Bonne Semaine des souvenirs et des réparations.