Exode 14 :11-12 11 Ils dirent à Moise : n’y a-t-il pas de sépulcres en Egypte, sans qu’il fût besoin de nous mener mourir au désert ? Que nous as-tu fait en nous sortant d’Egypte ? 12 N’est ce pas là ce que nous te disions en Egypte : Laisse-nous servir les égyptiens, car nous aimons mieux servir les égyptiens que de mourir au désert ?’’

Le premier jour de chaque année est de tous les autres jours, le plus riche en formulations de vœux. Les chiffres nous édifieraient davantage si on pouvait s’amuser à en établir les statistiques. C’est aussi le jour où de nouvelles résolutions sont prises pour l’année nouvelle ; l’année nouvelle devient ainsi enceinte de tous les espoirs, de toutes les espérances.

Cependant, aussi paradoxale que cela puisse paraître, les scientifiques du Royaume Uni ont établi que la troisième semaine du mois de janvier est la semaine la plus dépressive de l’année. On peut affirmer sans risque de se tromper que la situation est quasiment la même au Bénin comme partout ailleurs. L’euphorie des fêtes du nouvel an passée, les échéances des dettes contractées dans la fièvre des fêtes se rapprochent, les nouvelles résolutions n’ont pas été respectées, les meilleurs vœux sous les signes desquels on a placé l’année nouvelle s’oublient peu à peu s’ils ne le sont complètement. Pire, interpellé par le dernier message de l’année écoulée, les résolutions prises concernant la vie spirituelle et qui devaient inspirer toutes les actions de l’année nouvelle, sont reléguées aux oubliettes. Mais qu’est-ce qui a pu bien se passer en si peu de temps ?

Cette question, on peut se la poser lorsqu’on revient au texte d’Exode ci-dessus cité. Tout porte à croire que ces israélites ont été forcés à quitter un havre de paix. Pourtant, des siècles durant, ils ployaient sous le joug égyptien ; ils ont désiré et prié pour ce jour où ils pourront rejoindre leur terre promise. Ils ont finalement été libérés et sont en marche vers Canaan. Seulement, à peine ont-ils quitté l’Egypte que les difficultés ont surgi. Ils sont pris en étau entre les égyptiens, leurs maîtres d’hier, et la mer rouge. Voyant leurs ennemis égyptiens s’approcher avec furie, ils ont enrichi l’histoire biblique de ces deux versets.

Nous connaissons tous la fin de l’histoire. Rien n’a pu empêcher la réalisation du dessein de Dieu pour ce peuple. Mais il y en a qui n’ont pas atteint cette terre ; non pas que la promesse ne les concernait pas, mais parce qu’ils ont délibérément choisi, directement ou indirectement, de ne pas y aller. Peut-être s’il y avait eu avant cette époque là, une histoire semblable à la leur, ils y en auraient pris de la graine et se seraient comportés de manière à entrer tous dans la promesse. Aujourd’hui, nous autres avons leur exemple sous les yeux pour alimenter notre foi. Retournons donc à ces bonnes résolutions prises en début d’année, reprenons confiance en nous-mêmes, oublions les indicateurs économiques et que chacun regarde au bonheur qu’il y a au-delà de ‘’la mer rouge’’.

Bonne semaine à tous.