Lorsque l’Eternel Dieu choisit une personne, il l’outille proprement. Dès l’instant où il la consacre pour la mission qu’il a bien voulu lui confier, non seulement il soutient cette personne mais il s’identifie presque à elle au point de s’approprier ses épreuves et de devenir l’ennemi de ses ennemis, l’adversaire de ses adversaires comme il l’a promis dans Ex.23 22. Ainsi, pour Dieu, s’en prendre à son Oint, c’est tout simplement s’en prendre à Lui-même.

Il est à imaginer que bien de nos contemporains traînent aujourd’hui des situations qui sont sûrement tributaires de leur manque d’égard à un Oint de Dieu. Le fait pour nous aujourd’hui d’être sous la grâce n’altère nullement la force de la vérité contenue dans cette déclaration. En effet, parce que nous sommes sous la grâce, Dieu diffère parfois les effets de nos actes et nous les fait subir à un moment où nous ne comprenons pas forcément la corrélation entre l’acte et le châtiment.

Aux temps anciens, quand la grâce n’était encore qu’un projet de Dieu et que sévissait la loi, Marie, la sœur de Moïse et Aaron, son frère, le Lévite (Ex.4 :14) osèrent parler contre Moïse en disant : « Est-ce seulement par lui que l’Eternel parle ? N’est-ce pas aussi par nous qu’il parle ? » (Nbres 12 :2). Cela déplut fort à l’Eternel qui les convoqua dans la tente d’assignation en présence de Moïse. Dieu vanta la grandeur de ce dernier et leur adressa une demande d’explication avant de se retirer en disant : « Pourquoi donc n’avez-vous pas craint de parler contre mon serviteur, contre Moïse ». Marie fut frappée d’une lèpre blanche comme la neige. Aaron dut demander pardon à Moïse qui plaida ensuite pour que Dieu guérît sa sœur.

Un autre exemple nous est donné dans le livre d’Esther où Haman, rempli de haine et de mépris contre Mardochée et, à travers lui, contre tous les Juifs, conçut un plan diabolique visant à les éliminer. Il s’en prenait là à toute une race élue par Dieu. Dieu fit sienne cette attaque et vengea avec exemplarité son peuple : Haman fut pendu sur le bois de 50 coudées qu’il avait préparé pour pendre Mardochée ; les juifs furent autorisés à se défendre de toutes attaques qu’ils recevraient.

Dieu défend et venge ceux qu’il a choisis. Comme nous l’enseigne la Bible, que mille tombent d’un côté ou dix mille de l’autre, il épargne ses enfants et ne permet pas qu’ils soient atteints. Parfois, il permet que les situations soient entièrement sans issue, que l’ennemi pense qu’il tient définitivement le bon bout et qu’il est quasi impossible que lui échappe l’enfant de Dieu et, c’est à ce moment précis que Dieu fait une démonstration extraordinaire de sa force. Souvenez-vous de la délivrance miraculeuse et merveilleuse de Pierre dans Actes 12 lui qui, bien que gardé par seize soldats, fut sorti de prison par l’esprit de Dieu la veille même du jour où Hérode devait le faire comparaître.

Si d’un côté on peut dire que c’est une chose éprouvante d’être le choix de l’Eternel au regard des difficultés à vivre, il est davantage vrai d’affirmer que c’est absolument merveilleux d’être la bouche de Dieu, l’extension de ses bras, le prolongement de sa pensée et le bénéficiaire de sa défense, de sa protection, bref de ses grâces. Car, si être choisi ministre ou député dans ce monde confère responsabilité mais aussi fierté et bonheur aux citoyens, être choisi par Dieu, être trouvé utile pour opérer dans son champ, se dévouer à son service procure encore mieux que du prestige. En effet, un Président peut abandonner son ministre et un peuple peut rejeter son élu mais Dieu est toujours aux côtés de ses serviteurs. Les seules contreparties qu’il réclame de ceux qu’il a choisis en tout temps et en tout lieu, c’est leur disponibilité mais surtout leur obéissance. Il les traite plus durement que le commun des fidèles lorsqu’ils manquent à l’impératif de l’obéissance. C’est pourquoi, malgré tout ce qu’ils firent au service de Dieu et de Israël, Aaron et Moise ne purent entrer dans la terre promise pour avoir frappé le rocher à Meriba (Nbres 20) plutôt que de lui parler, selon les instructions du Seigneur.