Martial KOUNOU
16 août 2010
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Exode 3 :10: « Maintenant, va, je t’enverrai auprès de Pharaon, et tu feras sortir d’Egypte, mon peuple, les enfants d’Israël»
Omnipotent, omniscient et omniprésents, voilà trois attributs qui font de notre Dieu l’être qui sait tout, peut tout et est partout. Cependant, c’est à travers des Hommes, extensions de ses bras, que dans l’histoire, il a agi. Abraham, Moïse, Esther, Aaron, Elie constituent un échantillon réduit de ces Hommes sur qui l’Eternel porta son choix et au travers de qui il se révéla puissamment à leurs contemporains et même à nous aujourd’hui.
Dans cette première partie du thème « Quand Dieu choisit un Homme », nous nous proposons d’étudier d’une part la non prédominance de l’origine et de la condition sociale dans le choix de Dieu et d’autre part la formation par laquelle il prépare ceux qu’il a choisis au ministère auquel il les destine.
1. Quand Dieu choisit un Homme, Il ne regarde pas à sa condition sociale, à son origine
Il existe aujourd’hui des écoles dites élitistes dont le rôle est de sélectionner la crème de l’intelligence et de réserver leurs produits à des rôles sociaux privilégiés. Mais quand Dieu choisit un homme, il ne regarde guère à sa situation sociale, ni à ses origines. Il prend indifféremment selon les classes. Ainsi, Moïse travaillait à la cour du Roi Pharaon, vivait dans le luxe à l’état pur et ignorait tout de sa vraie identité. Cependant, tout estimé qu’il était de la part du Roi, tout glorieux qu’était l’avenir auquel le destinait ce dernier, Dieu porta sur Moïse son choix pour délivrer la multitude d’Israël de l’esclavage.
Mais Dieu choisit aussi dans les catégories sociales les moins en vue. Ce fut le cas de Saül, premier Roi d’Israël. Lorsque Samuel lui révéla la préférence de Dieu portée sur lui pour diriger Israël, il répondit dans 1 Sam. 9 :21 « Ne suis-je pas Benjamite, de l’une des plus petites tribus d’Israël ? Et ma famille n’est-elle pas la moindre de toutes les familles de la tribu de Benjamin ?.... »
Prenons aussi le cas de Jésus Christ, l’agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde. C’est de toutes les villes de Juda, Bethlehem, la plus petite entre les milliers (Michée 5 :1) qu’il sortit.
Dieu ne privilégie donc pas de classe sociale. Il n’a pas égard à nos origines quand il veut choisir. C’est sûr que l’une des choses auxquelles il regarde, c’est le cœur. Et quand il a fini de choisir une personne, il la qualifie à travers la formation.
2. Quand Dieu choisit un Homme, Il le forme.
L’Homme à l’état brut ne peut combler les attentes de Dieu. Certes, Dieu a regardé sa prédisposition d’esprit avant de le choisir mais encore faudrait-il qu’il le qualifie pour le travail qu’il veut lui confier. Cette formation peut prendre diverses formes. Dieu peut permettre que la personne traverse des situations les plus éprouvantes et l’amener progressivement à en tirer les leçons qui lui seront utiles dans l’accomplissement de son ministère. L’exemple de Moïse est à ce titre édifiant. Chassé de l’Egypte avoir tué un Egyptien, il dut expérimenter les affres de la chaleur du désert, la soif, l’épuisement jusqu’à ce qu’il devinsse berger du troupeau de Jéthro. Berger, voilà déjà l’image de la fonction à laquelle Dieu le préparait. En accomplissant cette mission, il découvrit la difficulté de conduire les animaux, la patience dont il faut s’armer, etc. et plus tard, rendant témoignage de lui, Dieu dit de Moïse qu’il « était un homme fort patient, plus qu’aucun homme sur la face de la terre ». (Nombre 12 : 3). Comment le miracle se produisit-il pour que l’impulsif Moïse (qui tua l’Egyptien) méritât de Dieu ce témoignage de l’homme le plus patient de la terre? Ce fut par la formation.
La plupart du temps, c’est une fois la formation terminée que Dieu précise la mission à laquelle il destine son enfant. (A suivre)