Prévenus, mais distraits et imprudents!

Prévenus, mais distraits et imprudents!

Prévenus, mais distraits et imprudents!

Magloire YEVI

24 août 2009

Lecture de base : Mathieu 24 : 37-39

Prévenus…

L’une des histoires les plus pathétiques des Saintes Ecritures est celle de la délivrance de Lot et de sa famille de la destruction de Sodome et Gomorrhe. Les deux anges que l’Eternel avait envoyés sur les lieux pour détruire la ville ont en effet bien signifié l’objet de leur mission à Lot. L’un des anges a pris soin de leur dire pendant qu’ils les entraînaient hors de la ville qu’il ne fallait pas regarder derrière eux ni s’arrêter. Ils ont bel et bien été prévenus…

Pendant que le patriarche Noé construisait l’arche et prenait tout le temps d’informer ses compatriotes, personne n’avait le temps de prendre au sérieux ce qui allait marquer la fin de leur époque pour donner naissance à une nouvelle génération. Il s’échinait quand même à les prévenir. Son alentour pouvait au moins se demander ce qui pourrait être leur sort si ce qu’il disait se révélait vrai un jour, mais ils le prenaient pour un aliéné. Noé, quand il a fini de construire l’arche leur a demandé d’y monter mais il a dû essuyer des railleries parce qu’on pensait qu’il devait être un malade mental pour faire une pareille suggestion. Ils ont été prévenus…

De même, à notre époque, le retour de Jésus est prêché dans le monde entier et nous sommes bien prévenus de comment se déroulera la fin des temps. Nous savons que l’univers entier gémit déjà comme une femme en travail d’accouchement, prêt à accoucher de ce qu’il conviendrait d’appeler « la fin des temps ». Cette fin pour nous n’est rien d’autre que le retour imminent de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous le savons bien et la Bible nous donne tous les détails sur les conditions que nous devons remplir pour faire partie de ceux qui seront enlevés au grand jour. Nous pouvons dire sans nous tromper que l’ultime mobile de notre confession de foi est d’hériter du royaume des cieux dont nous sommes les citoyens en transit sur la planète terre. Nous sommes suffisamment prévenus de l’imminence du retour de Jésus.

mais distraits et imprudents…

Combien d’entre les véritables chrétiens sont capables de déclarer sans se tromper aujourd’hui qu’ils s’abandonnent totalement entre les mains de Dieu ? Nous parlons de véritables chrétiens, c’est-à-dire ceux qui confessent en toute sincérité la foi en Jésus-Christ. Les faussaires sont légions innombrables et cela n’est pas surprenant parce que nous en avons été prévenus. Ceux-là qui sont francs dans leur confession de foi, n’arrivent pas, puisque c’est d’eux que nous parlons, à avoir et entretenir une communion avec Dieu.

Les raisons qui motivent cette attitude sont simples. Nous perdons de vue la cible, l’essentiel et l’ultime but de notre existence sur terre : « chercher d’abord le royaume des cieux et sa justice ». Tôt, nous nous levons le matin, tard, nous nous couchons le soir et cela tous les jours, toutes les semaines, tous les mois et toutes les années. A peine, avons-nous le temps de nous reposer assez pour réfléchir et penser à nous-mêmes, à peine, arrivons-nous aussi à engager et entretenir une relation personnelle avec Dieu. Le travail, le travail encore, le travail toujours et le travail tout le temps… Bien-aimés, laissez-moi vous faire remarquer que les emplois les plus décents de nos jours absorbent jusqu’à la dernière minute de nos journées. Il s’agit de rester dans les plus hautes performances et nous courons tous dans cette même direction. Regardez autour de vous et regardez leur mode de vie. Vous trouverez que la plupart sacrifie leur vie et le plus souvent celle de leur famille pour le travail. Dans cette course effrénée vers l’acquisition de ce qu’il conviendrait d’appeler « les vanités de la vie », la prière est devenue une simple formalité. Pendant que les plus résistants arrivent encore à marmonner quelques mots avant de s’endormir quand ils reviennent tard le soir, les plus faibles, lorsqu’ils arrivent à faire atterrir leurs fesses dans leur canapé ne se réveillent que le lendemain pour reprendre le traintrain quotidien, sans avoir bien entendu cinq minutes pour Dieu. Nous voyageons, nous revenons, nous négocions et entretenons de multiples relations à gauche et à droite, nous nourrissons de multiples ambitions par-ci et par-là et nous nous sentons fiers et forts.

Ces faits se déroulent à une vitesse tellement effroyable que nous arrivons à peine à nous en rendre compte, et, même lorsque nous nous en rendons compte, nous pensons souvent que nous n’y pouvons rien et nous sentons impuissants. A l’occasion, nous banalisons le péché et le commettons froidement et c’est normal car, nul ne peut prétendre résister au péché s’il n’est proche de Dieu.

A cette allure, il convient de nous demander ce qui est essentiel dans la vie du chrétien : le royaume des cieux ou les vanités terrestres. Nous serons tous d’avis que le royaume des cieux est essentiel, cependant, dans notre pratique quotidienne, tout semble laisser penser que l’essentiel est relégué au dernier plan. En stratégie de guerre, cela s’appelle de la « distraction ». Oui, nous sommes purement et simplement distraits et avons perdu de vue l’essentiel. Et comme l’a dit l’Ecclésiaste, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. L’histoire se répète.

Peut-être que nous avons été indigné par l’attitude de la femme de Lot qui, quoique prévenue, avait tellement à cœur les biens matériels qu’elle laissait derrière elle, qu’elle n’a pas pu s’empêcher de commettre l’interdit. La sanction s’est avérée irrévocable : Elle est passée de chair et sang qu’elle était, à une statue de sel.

Peut-être avons-nous trouvé irresponsables et irréfléchis les compatriotes du patriarche Noé qui ne se doutèrent de rien jusqu’à ce que le déluge vienne les surprendre. Mais tout autant que nous, ils ont été prévenus, seulement, ils ont été distraits par leurs occupations et leurs pratiques.

Et, lorsque nous voyons de près, nous sommes victimes des mêmes situations. Mieux, notre Maître nous a prévenus et a établi cette comparaison il y a de cela deux millénaires. Et pourtant, nous avons choisi de marcher avec une imprudence délibérée à laquelle nous trouvons souvent facilement des justifications logiques et implacables. Seulement aucune justification ne tiendra devant Dieu au dernier jour.

Bien-aimé, combien gagnes-tu au point d’oublier l’essentiel ? Comment peux-tu faire pour trouver quelques temps à consacrer à ton Dieu ? Continueras-tu de vivre dans cette imprudence?

Bonne méditation et surtout agréable semaine à tous !

Magloire YEVI

© 2025 Root of Hope. Tous droits réservés.

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