« L’un d’eux, se voyant guéri, revint sur ses pas, glorifiant Dieu à haute voix » Luc 17 : 15

Comme un être vivant en fin de vie, 2010 est dans un processus d’agonie et n’a plus qu’un souffle évanescent qui perdra progressivement en vitalité jusqu’à s’éteindre lorsque le dernier coup d’horloge marquera la fin de la journée du 31 décembre.

Cette nuit sera, comme toujours, un pont entre deux années, 2010 et 2011. Les fidèles chrétiens seront dans des millions d’églises à travers le monde pour accueillir la nouvelle année. Dans quelques jours, dans leurs discours sur l’état de leurs pays, les chefs d’Etat feront le point de leurs réalisations et dresseront les défis de l’année nouvelle. De même, les médias de toutes sortes nous rafraîchiront la mémoire avec le rappel des événements importants qui auront marqué 2010.

Il importe qu’au niveau individuel, nous nous exercions dès à présent à recenser toutes les grâces que nous avons reçues au cours de 2010. Celles-ci sont certainement nombreuses : Pierrette, longuement restée au chômage, a trouvé en 2010 un emploi ; peut-être est-ce un emploi encore loin de ses aspirations, mais déjà assez valorisant pour elle aux plans moral et financier. Jacques a fini avec un célibat record et savoure désormais les joies et les bénédictions liées au mariage. Calvin, précédemment cloué au lit par une maladie mystérieuse, a recouvré sa santé et peut envisager l’avenir avec plus de sérénité et de bonheur. Siméon a définitivement tourné la page de la location et est entré dans sa propre maison, libéré de cette tontine qu’on donne sans espoir de ramasser. Fini pour Abel, les soucis auxquels le soumettaient les matinées pluvieuses où il prenait un deuxième bain sur la route de son service ; Dieu l’a béni avec une voiture ; Alexis peut, quant à lui, goûter à la joie de se faire appeler papa après une décennie de mariage, etc. N’est-ce pas merveilleux tout cela ?

Chers lecteurs, sondons-nous et nous découvrirons que d’une façon ou d’une autre, nous sommes des privilégiés. Ne serait-ce que par rapport à la santé, Dieu a permis que nos petits ennuis de santé ne se développent pas et ne débouchent sur des évacuations se soldant par la mort.

Chers lecteurs, marquons une pause et disons merci au Seigneur. Ne soyons pas comme neuf des dix lépreux guéris par Jésus. Ressemblons au dixième lépreux, ce Samaritain, qui revint remercier le Seigneur. Que lui dit Jésus ? « …les dix n’ont-ils pas été guéris ? Et les neuf autres, où sont-ils ? Ne s’est-il trouvé que cet étranger pour revenir et donner gloire à Dieu ? Puis il lui dit : Lève-toi, va, ta foi t’a sauvé» Luc 17 :19. Ainsi, en plus de la guérison, ce Samaritain reçut le salut.

Après cela, oserons-nous dire que Dieu est indifférent à la reconnaissance provenant de ses enfants ? Evidemment non. La reconnaissance est, de notre point de vue, l’une des meilleures clés pour sensibiliser le cœur de Dieu et jouir abondamment de sa générosité. On raconte que dans une vision, un homme fut transporté au ciel où il vit deux groupes d’anges, l’un occupé du matin au soir, recensait les requêtes, l’autre occupé seulement les matins, enregistrait les remerciements. Cette histoire prouve que nous remercions Dieu moins que nous ne lui demandons de nous rendre des services.

Nous devons trancher avec notre approche traditionnelle cette année. Ainsi, du 27 au 31 décembre, inclinons nos cœurs à compter les bienfaits de Dieu et à lui rendre grâces. Faisons-le avec autant de ferveur que lorsque nous lui demandons quelque chose. La bible nous dit que le Samaritain tomba sur sa face aux pieds de Jésus et lui rendit grâces. C’est presqu’une attitude de prières. Une fois cet exercice terminé, nous pourrons, en prières exprimer à Dieu sereinement nos attentes pour 2011. Et, comme ce lépreux, Dieu réagira au-delà de notre requête._