‘’A qui me comparerez-vous, pour le faire mon égal ? A qui me ferez-vous ressembler, pour que nous soyons semblables ?’’ Esaïe 46 :5

Ce message n’est pas pour tout le monde. Il s’adresse à ceux qui ont le sentiment d’être limités, ceux que l’Eternel a bénis, mais qui sentent un goût d’inachevé bien que, par la grâce de Dieu, ils ne manquent de rien. Ceux qui ont vu la main puissante de l’Eternel à l’œuvre et qui se disent, il faut que je fasse quelque chose ; ceux qui vont chaque soir au lit en se disant, il faut tout de même que quelqu’un se lève et fasse quelque chose.

Il n’y a pas longtemps, j’ai lu l’histoire de quatre aveugles qui, sans le savoir, rencontrèrent un éléphant. Chacun s’approcha prudemment de l’animal afin de discerner sa nature par le toucher. L’un d’entre eux toucha les oreilles extra-larges et dit, ‘’Cet animal est plat et flexible comme une feuille de palmier’’. Le second toucha l’énorme pied de l’éléphant et, étonné de la texture et de la circonférence du pied, proclama : ‘’Non, cet animal est rugueux et rond comme le tronc d’un arbre’’. Le troisième saisit la queue de l’éléphant et dit : ‘’vous avez tous deux tort ! Cet animal est mince et insaisissable comme le serpent’’. Le dernier, s’appuyant sur le côté du pachyderme, dit : ‘’Vous êtes tous aussi stupides qu’aveugles ! Cet animal est fort et rugueux comme un mur de pierres’’.

Comme nous pouvons nous en douter, chaque aveugle est parti pensant qu’il connaît mieux que ses collègues ce à quoi ressemble un éléphant. Cependant, vous et moi savons que chacun d’eux n’a été au contact que d’une partie spécifique de l’animal. La vraie question qui se dégage de cette histoire est la suivante : sommes-nous réellement différents de ces aveugles ? Combien de fois Dieu se serait-il étonné de nos agissements ?

A l’instar de ces aveugles, nous limitons Dieu pour le simple fait que nous n’avons pas pris le temps nécessaire de le connaître réellement. Pourquoi ce premier aveugle s’est-il limité aux oreilles ? La réponse est bien évidente : il s’est arrêté dès qu’il a touché les oreilles. Il en est de même pour tous les trois autres. Nous aussi, nous arrêtons trop tôt dans la recherche de la connaissance de Dieu. Nous confessons que Dieu est grand alors que dans les faits, nous sommes loin de le démontrer. Il est vrai que nous courrons vers Lui lorsqu’il n’y a plus d’issue possible, mais nous agissons quelquefois comme s’il y avait des cas pour lesquels nous devons ‘’prendre les choses en main’’.

Nous prions pour la guérison du frère qui est malade du paludisme, mais nous pensons que celui qui est infecté du VIH Sida est condamné. Nous prions pour un emploi salarié à la banque, mais il est difficile pour nous de prier pour être propriétaire d’une banque. Nous prions pour avoir des enfants ; si Dieu tarde jusqu’à la ménopause de la femme, nous cessons ‘’d’importuner’’ Dieu ; que peut-il encore y avoir à cet âge ?

Dieu peut plus que ce que nous pouvons imaginer. Voici le schéma classique dans lequel la plupart des jeunes chrétiens enferment Dieu : Etudier, trouver un emploi, se marier, avoir des enfants, avoir un toit pour sa famille, pourvoir aux besoins de sa famille, se constituer une retraite paisible, couler une douce retraite, mourir et aller au ciel. Mais est-ce là tout ce que l’Eternel a en stock pour nous ? Qui changera la donne dans le système éducatif ? Qui construira la première université chrétienne, la première chaine de télévision ? Comment le saurons-nous si nous nous arrêtons aux oreilles, à la queue, à une patte ou à un côté comme l’ont fait ces aveugles ?

Dieu veut des chrétiens capables de révolutionner le monde, d’envahir les sphères longtemps restées aux griffes des non-chrétiens sans pour autant compromettre leur foi. Malheureusement, dès que ce discours est lancé, nous pensons tous à la politique. Si L’Eternel vous y a invités, envahissez cette arène et donnez la preuve que le Dieu de Daniel n’a pas changé. Sinon, Dieu nous attend sur beaucoup d’autres champs non moins importants. Dieu vous bénisse !