Martial KOUNOU
15 novembre 2010
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« Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. » Galates 6 :7.
‘’Traiter avec une trop grande légèreté’’, c’est ainsi que le Dictionnaire Universel définit, entre autres, le groupe de mots ‘’se moquer’’. On peut ainsi, à la limite, concevoir qu’un adulte se moque d’un enfant ou qu’entre personnes de même rang/niveau, cette pratique ait occasionnellement cours. Mais sous l’angle de cette définition, il est absolument inconcevable, purement inenvisageable et tout simplement intolérable qu’un enfant puisse se prêter à ce jeu vis-à-vis d’un adulte sans légitimement espérer de représailles.
Si une telle attitude est à éviter parmi les humains, elle ne devrait, a fortiori, jamais s’appliquer à Dieu de la part des hommes. Et pourtant, le chapitre 5 de Daniel nous parle d’un roi qui poussa la moquerie à Dieu à un niveau assimilable à de la provocation. Il réussit, ce faisant, à s’attirer la sainte colère du Créateur. Belschatsar, pour ne pas le nommer, organisa un festin pour ses grands, ses femmes et ses concubines. Il estima, pour sa propre gloire, qu’il fallait faire boire à ces convives dans les vases d’or enlevés du Temple de Dieu par son père Nebucadnestsar qui, malgré les folies qu’il commit de son vivant, sut certains seuils d’insolence vis-à-vis de Dieu à ne pas franchir. Passerait encore si Belschatsar et ses invités s’étaient servis de ces vases pour louer le Dieu Très-Haut. Au lieu de cela, c’est en l’honneur des dieux d’or, d’argent, d’airain, de fer, de bois et de pierre qu’ils burent (Dan 5 :4).
Quelle moquerie pour le Dieu saint ! Quelle offense au Saint d’Israël ! Quelle audace provocatrice et quelle insouciance coupable d’un roi qui étalait ainsi une ignorance sans mesure des limites de ses prérogatives ! La réplique de Dieu ne tarda point et elle fut à la hauteur de l’insulte à Lui faite. Ainsi, par une extrémité de main qui écrivit sur la muraille du palais royal sa sentence (compté, compté, pesé, et divisé), Dieu signifia à Belschatsar des limites à ne pas franchir. Cette même nuit, le roi fut tué et son royaume tomba dans des mains ennemies.
Chers lecteurs, en étudiant ce texte, j’eus personnellement froid dans le dos. J’ai compris que Dieu ne partage pas sa gloire avec quelqu’un et que tout ce qui est dédié à son service comporte une part de Lui. De ce fait, il doit être considéré comme ABSOLUMENT SACRE. Avant Belschatsar, Nebucadnestsar, Saül et Hérode avaient appris à leurs dépens qu’on ne se moque pas sans conséquences de Dieu. Nous n’oublions pas non plus Pharaon.
Il est important pour nous de nous sonder véritablement. Est-ce que nous ne nous moquons pas de Dieu aujourd’hui d’une infinité d’autres manières ? En faisant passer nos occupations et préoccupations avant les siennes au point de les négliger sérieusement, en ne payant pas la juste dîme de nos revenus, en apportant à Dieu des offrandes du genre « tiens et ne me tue pas », en foulant aux pieds ses lois, en portant de faux témoignage contre nos prochains, en poussant la banalisation à un niveau qui confine avec la profanation des choses et des pratiques réputées sacrées, en souillant le temple du Saint-Esprit qu’est notre corps par notre goût immodéré des plaisirs charnels, en ne nous humiliant pas en sa présence, en pratiquant la divination et l’idolâtrie, en rendant à la créature les hommages dus au créateur, en cherchant à tout prix à contextualiser (atténuer, adapter, vider de sa substance) le christianisme, etc., ne sont-ce pas là autant de pieds de nez à la gloire de Dieu, autant de moqueries à son endroit ?
Le rédacteur de Galates, tirant les conséquences de ce qu’on ne se moque pas de Dieu, nous rappelle, dans Galates 6 :7, que « ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. » C’est en effet une loi naturelle que celle de ne récolter que les fruits correspondant à la graine qu’on a semée. Ailleurs, cela s’appelle la loi des espèces. Ainsi, tout comme un fromager ne peut produire des mangues, de même, nous récolterons les fruits équivalant aux semences que nous aurons mises en terre.
Mon frère, ma sœur, que sèmes-tu ? Qu’as-tu déjà semé ? Si Dieu devait faire preuve de la même rigueur que celle qu’il exerça sur Belschatsar, serais-tu épargné ? La grâce de Dieu est toujours disponible et tu peux la solliciter encore aujourd’hui. Mais l’heure vient où tu n’auras plus le choix. Aujourd’hui est donc l’heure de la réconciliation. Ne la remets pas à demain car plus tard pourrait être trop tard. Bonne semaine._