Martial KOUNOU
24 mars 2014
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« Puis ils se dirent l'un à l'autre:Nous n'agissons pas bien!.... Si nous gardons le silence et si nous attendons … le châtiment nous atteindra. Venez maintenant, et allons….. » 2 Rois 7 :9
Le désert est reconnu comme un lieu à faible potentiel pour trouver de l’eau au point qu’on admet que quiconque y a trouvé un point d’eau et le cache à ses semblables se rend coupable de l’un des plus graves crimes qui soient. La Bible nous enseigne que nous avons été rachetés à un si grand prix que s’il avait fallu le payer nous-mêmes, il nous aurait été difficile, voire impossible de le faire et nous serions sans doute irrémédiablement perdus.
Comme dans le cas de l’image de l’oasis dans le désert évoquée ci-dessus, nous avons eu la grâce de rencontrer le Seigneur, de découvrir comment la marche avec lui remplit notre vie de bonheur, nous soulage de nos maux, nous imprègne d’espérance et, plus que tout, nous donne l’assurance qu’une fois morts, nous ne sommes pas destinés au lieu de tourments et de grincements de dents éternel mais plutôt transférés dans la félicité éternelle.
L’histoire biblique d’où le verset de méditation est tiré est relative à des lépreux, des exclus sociaux à qui les normes de l’époque imposaient de rester en dehors de la société et de n’y être admis qu’une fois guéris (guérison dûment certifiée par les sacrificateurs à qui ils devraient se montrer préalablement). Au plus fort d’une famine dont l’acuité fut telle que les femmes préparaient leurs enfants et en faisaient des repas et que la cour du roi, d’ordinaire un lieu d’opulence, avait eu sa part de cette ‘crise’, par un de ces miracles dont Dieu seul détient le secret, le camp de l’armée syrienne, aguerrie pour combattre les Israélites, se vida de ses soldats qui y laissèrent outre la nourriture, des objets de valeurs.
Les quatre lépreux ne se firent pas prier. Ils prirent bon soin de se gaver de nourriture un peu comme pour se rattraper de tous ces jours passés à jeun et entreprirent plusieurs tours pour aller cacher en lieu sûr des objets de valeurs qu’ils avaient retrouvés. Mais, subitement, quelque chose de suffisamment digne d’attention et de méditation se produisit : ils se dirent l’un à l’autre, nous n’agissons pas bien ! Il s’agit là d’une remise en cause au cœur même de l’abondance ! C’est en effet une chose assez peu fréquente pour être relevée car, il est rare qu’une telle prise de conscience ne s’accompagne d’un changement radical de comportement qui ouvre des perspectives heureuses pour d’autres. Ainsi, au péril de leur vie, les lépreux allèrent informer le roi de cette « oasis » qu’ils venaient de découvrir afin de la faire profiter au peuple.
Bien aimés, cette histoire devrait nous donner matière à méditer sur notre conduite de chrétiens faite parfois d’indifférence vis-à-vis de ses âmes, parfois très proches de nous, dont nous connaissons d’avance le sort au cas où elles ne connaîtraient pas le Seigneur avant son retour ou avant leur mort. Nous arrive-t-il quelquefois de nous arrêter et de faire un examen de conscience semblable à celui de ces lépreux ? Agissons-nous bien en ne partageant pas avec nos propres frères, nos parents géniteurs, nos amis de service la bonne nouvelle que nous avons reçue ? Est-ce que nous prenons du temps pour prier pour ceux qui, dans l’ignorance de Christ, sont promis au lieu de tourment éternel où il sera impossible de changer le cours des choses ? Nous arrive-t-il de temps à autre de revoir en esprit le film de la vie du pauvre Lazare et de l’homme riche dans les contrastes qu’elles présentent sur la partie vécue sur la terre et celle ayant suivi leur mort ? Faute de pouvoir aller et porter la bonne nouvelle ou de prier et demander à Dieu de susciter des hommes et des femmes pour le faire, nous disposons-nous à tout le moins pour soutenir l’œuvre à travers nos moyens matériels et financiers ? Faisons, je vous prie, un profond examen de conscience en nous posant la question suivante : Est-ce que j’ai bien agi depuis que je suis venu au Seigneur ? Les lépreux savaient que s’ils gardaient le silence, le châtiment de Dieu les atteindrait ! N’est-ce pas tristement ce qui risque de nous arriver aussi si nous n’agissons pas ? Alors, ne traînons plus ! Passons à l’action !