Martial KOUNOU
15 février 2010
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Esaïe 46 : 4 : « Jusqu’à votre vieillesse, je serai le même, jusqu’à votre vieillesse, je vous soutiendrai. Je l’ai fait, et je veux encore vous porter, vous soutenir et vous sauver »
Vous avez entendu qu’il a été écrit « ne t’attends qu’à toi seul », ce qui est une invite à ne pas se fier à autrui, l’homme étant aussi inconstant que la surface d’une mer qu’agitent les vagues et aussi imprévisible qu’un chien enragé.
L’homme nous oublierait facilement et oublierait par la même occasion l’engagement qu’il a pris de nous aider. L’exemple de Joseph est à ce titre assez illustratif. Par la grâce de Dieu et son esprit qui lui permettaient de donner sens et explication aux rêves, Joseph annonça au Chef des échansons, alors prisonnier, sa future libération et lui enjoignit de ne pas l’oublier une fois restauré dans ses fonctions : « …souviens-toi de moi, quand tu seras heureux, et montre, je te prie, de la bonté à mon égard ; parle en ma faveur à Pharaon, et fais-moi sortir de cette maison ». Mais « le chef des échansons ne pensa plus à Joseph. Il l’oublia. » (Gen. 40 : 23)
Mon frère, ma sœur, sans doute as-tu fondé à un moment donné de ta vie ton espoir sur un homme ou une femme dont tu espérais une élévation. Peut-être était-ce quelqu’un dont la position devrait te permettre de trouver un emploi, d’accéder à un poste, quelqu’un qui t’apporterait assez de ressources pour réaliser un projet qui te tient beaucoup à cœur. Alors que sa promesse de t’aider est venue à échéance depuis un moment, ton attente se poursuit, longue, douloureuse et interminable. Psaume 146 : 3 nous met en garde contre la confiance aux hommes, furent-ils grands « Ne vous confiez pas aux grands, aux fils de l’homme, qui ne peuvent sauver ».
Au-delà même de l’aspect ‘’oubli’’, lorsque nous fondons notre confiance dans un homme et que la mort vient à l’effacer de la surface de la terre avant même qu’il ait pu répondre à nos aspirations, nous devenons comme des unijambistes qui ont perdu les béquilles/prothèses qui complètent leurs membres inférieurs. Le sage Salomon nous mettait fort à propos en garde contre l’appui sur l’homme lorsqu’il écrivait dans Ecclésiastes 8 :8 : « L’homme n’est pas maître de son souffle pour pouvoir le retenir, il n’a aucune puissance sur le jour de sa mort…. » et Jérémie de renchérir « maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme… » (Jér. 17 :5).
Face à la vanité que constitue la confiance de l’homme dans son prochain, peut-être penserions-nous que l’homme ne peut s’attendre qu’à lui-même. Quand bien même cela serait une solution, elle ne serait qu’incomplète et partiellement efficace et à juste titre.
En effet, il est des situations qui nous révèlent nos insuffisances et nous font découvrir nos très grandes limites. Par exemple, quel homme peut ajouter un seul jour à sa vie ? Quel homme peut se sauver lui-même ? Au jour de certains malheurs et dans la faiblesse physique, quel homme, quelle que puisse être son intelligence, pourrait se sortir d’affaire ? Daniel aurait-il pu sortir indemne de la fosse aux lions sans la présence de Dieu (Dieu ferma la bouche des lions) ou ses amis auraient-ils pu résister à la voracité des flammes de la fournaise ardente sans Dieu (une image ressemblant à la face du fils de Dieu)? Mes frères et mes frères, c’est quand surviennent des faits de cette nature que nous apprécions, à sa juste mesure, la fidélité de l’ami Jésus. Une belle chanson que nous exécutons souvent dit : « Mon seul appui, c’est l’ami céleste, Jésus seul, Jésus seul ; les ans s’en vont, cet ami me reste, Jésus seul, Jésus seul…. ». Et Psaume 119 : 90 nous rappelle la fidélité intemporelle de notre Seigneur « De génération en génération, ta fidélité subsiste ….».
Pour finir, je nous invite à méditer les trois passages suivants :
o« Mieux vaut chercher un refuge en l’Eternel que de se confier à l’homme…. que de se confier aux grands » (Ps 118 :8-9)
o« Béni soit l’homme qui se confie dans l’Eternel et dont l’Eternel est l’espérance. » (Jér. 17 :7).
o« Jusqu’à votre vieillesse, je serai le même, jusqu’à votre vieillesse, je vous soutiendrai. Je l’ai fait, et je veux encore vous porter, vous soutenir et vous sauver » a dit le Seigneur dans Esaïe 46 :4.
Que Dieu nous aide à compter sur sa fidélité et n’avoir que lui pour tout appui. Bonne semaine de travail.-