Crépin ADEROMOU
21 mars 2011

« En ce jour là, l’Eternel fit alliance avec Abram, et dit : Je donne ce pays à ta postérité, depuis le fleuve d’Egypte jusqu’au grand fleuve, au fleuve d’Euphrate. » Genèse 15 :18
Voici un homme, Abram, qui était tranquille dans sa famille lorsque Dieu lui dit un jour : ‘’ ………va t’en de la maison de ton père, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai………’’ (cf. Genèse 12 :1). Il obéit et partit conformément à l’ordre reçu et après plusieurs années Dieu lui indique les limites du pays promis. J’imagine la surprise d’Abraham. Il s’attendait peut-être à une terre non encore découverte, inhabitée où sa postérité et lui seraient les premiers occupants. Erreur, cette étendue de terre était déjà occupée par dix nations : les Kéniens, les Kéniziens, les Kadmoniens, les Héthiens, les Phéréziens, les Réphaims, les Amoréens, les Cananéens, les Guirgasiens et les Jébusiens (cf. Genèse 15 :19). Pourtant, Dieu n’a pas dit je donnerai ce pays à ta postérité ; il a dit : ‘’Je donne ce pays à ta postérité’’.
Nous avons un problème aujourd’hui avec les promesses que Dieu nous fait. Les promesses, Dieu nous en a fait suffisamment simplement parce qu’il désire que nous ne manquions de rien. Mais que peut-Il faire d’autre si nous à qui Il promet ne trouvons pas ses promesses réalistes ? C’est peut-être exagéré, me direz-vous, mais nous avons réellement un problème d’obéissance aujourd’hui.
Un chrétien peut aujourd’hui prendre sa voiture et parcourir plusieurs kilomètres sur une autoroute sur laquelle l’éclairage publique est inexistant ou non fonctionnel pourvu que les phares de la voiture ne le lâchent point. Il nous est plus facile de nous sentir en sécurité avec les phares d’une voiture, mais lorsque après d’insistantes prières, Dieu nous indique une voie à suivre, nous commençons à énumérer voire à imaginer les embuches qui parsèment ladite voie et pendant que nous sommes en proie à cette hésitation maladive, nous oublions que Dieu est Celui qui a fait les saisons, qui fait chaque chose en sa saison.
L’autre illustration qui pourrait nous aider, c’est la saison pluvieuse. Si la saison dure quatre mois, les cultivateurs ont le choix de planter soit au début de la saison, soit au beau milieu, soit encore à la fin de la saison. Une chose est certaine, selon le choix opéré par le cultivateur, la graine semé en début de saison bénéficiera de plus de pluie que celle plantée en milieu de la saison et il en sera de même pour les graines plantées vers la fin de la saison qui bénéficieront très peu de la pluie. Il est vrai, il n’est jamais trop tard pour bien faire, mais la saison pluvieuse se prolongera-t-elle simplement pour cette raison ?
De la même manière, Dieu ouvre des saisons que nous laissons se refermer sans rien planter. Il a ouvert des saisons pour l’emploi que nous recherchons, et nous n’avons pas su ‘’semer ‘’ le moindre CV. Nous sommes allés directement à la partie ‘’profil du poste’’. Tout de suite, nous trouvons la qualification requise plus grande, ou le nombre d’années d’expériences trop élevé ; nous hésitons et finalement abandonnons. Et pendant ce temps, la saison évolue et finit par céder la place à la saison suivante. C’est ainsi qu’Il en ouvre pour le mariage, pour l’enfant, pour la promotion…etc.
Je ne sais avec quelle espérance chacun est entré dans cette nouvelle année, mais je voudrais nous exhorter à ouvrir l’œil, Dieu ne fera jamais la part qui revient à l’homme. La postérité d’Abraham a dû combattre toutes ces nations avant de prendre possession de leur terre promise. Il aurait attendu que Dieu efface lui-même ces nations qu’ils seraient en train d’attendre jusqu’à ce jour.
Levons-nous et prenons l’Eternel au mot, si nous faisons notre part, Il fera la sienne.