« Pierre lui dit : Ananias, pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur, au point que tu mentes au Saint-Esprit, et que tu aies retenu une partie du prix du champ ?... Ananias, entendant ces paroles, tomba et expira. Une grande crainte saisit tous les auditeurs » Actes 5 : 3, 5.

Bien aimé, la Bible est remplie d’histoires dont certaines nous donnent de la sueur froide, par leur gravité, leur caractère cocasse, tragique voire cruelle. L’histoire du couple Ananias et Saphira peut être classée dans cette catégorie.

En effet, le livre des Actes relate que les premiers disciples, heureux de leur salut, formaient un seul cœur et une seule âme. Ils partageaient tout ce qu’ils possédaient, au point où ceux qui avaient des terres ou des maisons les vendaient, apportaient les recettes et les déposaient aux pieds des apôtres, afin que tout soit distribué en fonction des besoins de chacun. C’est dans ce contexte qu’apparaît l’épisode d’Ananias et Saphira. Le couple a vendu quelque chose qu’il possédait afin de pouvoir le donner à l’Eglise. Le problème ici n’est pas le refus de donner tout l’argent qu’ils avaient. Le problème est qu’ils se sont entendus pour mentir sur le prix de vente réel afin de se donner bonne image. Leur avidité et leur avarice leur ont malheureusement coûté la vie, puisque trois heures après la mort d’Ananias, Saphira aussi s’est présentée devant les apôtres pour tenir le même langage mensonger et a subi le même sort.

L’impression qu’on est tenté d’avoir à la lecture de cette histoire est que Dieu a fait fort en les punissant de mort, alors que Jésus a inauguré l’ère de la grâce. S’il est vrai que la grâce de Dieu nous pardonne et nous donne la justification et la liberté en Jésus, il n’en demeure pas moins qu’elle n’est pas un prétexte pour demeurer dans le péché, mais au contraire elle nous donne la capacité de marcher désormais dans la piété.

L’histoire d’Ananias et de Saphira doit nous pousser à reconsidérer notre attitude. Nous devons rechercher la vérité, l’authenticité et la droiture et nous détourner du mensonge et du compromis. Notre Dieu est Saint et attend de nous que nous embrassions sa nature. Comme le déclare l’Apôtre Paul, notre liberté en Christ ne doit pas être un prétexte pour vivre selon la chair. Même si nous avons l’impression que Dieu laisse faire, viendra un temps où Il exercera sa justice et chacun sera jugé selon ses œuvres.