‘’Or, aussi longtemps que l'héritier est enfant, je dis qu'il ne diffère en rien d'un esclave, quoiqu'il soit le maître de tout’’ Galates 4 :1

Un monsieur nourrissait le rêve de se rendre aux USA. Il travailla pour cela assez dur et s’acheta le ticket pour un voyage par voie maritime. Ce qui lui resta de ses économies suffisait juste à acheter des biscuits et du fromage dont il rationalisa quotidiennement la consommation jusqu’à destination. Pendant le voyage, il se promenait de temps à autre dans les alentours du réfectoire où il voyait les autres passagers manger avec bonheur les repas servis puis il se retournait dans sa cabine où l’attendaient ses biscuits et fromage. Au moment où le bateau amarrait au port de New York, un steward s’approcha de lui et lui dit : ‘’Monsieur, j’ai observé tout au long du voyage que vous n’avez pas mangé nos repas. Serait-ce parce que vous n’avez pas apprécié nos services ou que le repas n’était pas délicieux ?’’ Ce à quoi il répondit : ‘’Non, Monsieur. C’est que je n’avais que de quoi m’acheter le ticket ; je n’en avais pas suffisamment pour payer le repas.’’ Le Steward lui répondit ‘’ Dommage, Monsieur, le prix du repas était compris dans celui du ticket’’.

A l’évidence, ce monsieur avait le même droit que le passager le plus apparemment aisé qui mangeait tout au long du voyage avec appétit les plats servis sur le bateau. La non connaissance de ce droit, le tint toutefois à l’écart de sa pleine jouissance et le confina dans une position où il apparaissait davantage comme un fils illégitime, banni des privilèges de la filiation que comme l’héritier qui a pleine conscience de son statut et qui en présente non seulement les attributs mais en jouit réellement, pleinement. Cela confirme, s’il en était encore besoin la vérité contenue dans le verset de notre méditation qui précise qu’aussi longtemps que l’héritier est enfant, bien qu’il soit propriétaire et maître de tout, il n’est pas davantage qu’un esclave.

Cher(e)s aimables lecteurs, nos églises sont aujourd’hui remplies d’hommes et de femmes qui sont des chrétiens nés de nouveau, baptisés d’eau et remplis du Saint-Esprit mais dont la vie est un échec patent dans maints domaines. Il en est et en sera ainsi jusqu’à ce qu’ils connaissent, comprennent et appréhendent l’alliance établie par Dieu avec les hommes dans sa parole car, à l’instar d’un contrat liant deux hommes d’affaires en accord pour réaliser un projet d’intérêt commun, la parole vivante de Dieu comporte les termes, les clauses de ce à quoi il nous destine. Comprendre cette alliance nous fait passer du statut d’esclave pour nous transférer dans notre identité réelle, celle de fils et filles légitimes qui exercent les mandats auxquels ils sont appelés.

La communauté chrétienne célèbrera encore le 25 décembre de cette année, la commémoration de la naissance de Jésus. Puisse cet événement et le souvenir de ce qu’il représente pour nous en tant que chrétiens nous affranchir de la loi du péché et nous ouvrir l’esprit à la compréhension de l’alliance établie par Dieu pour nous. Puissions-nous, dans une réflexion qui refonde nos relations avec lui, prendre connaissance de l’alliance dont la matérialisation dans notre vie déclenchera la révolution grâce à laquelle nous cernera tout ce à quoi notre filiation avec Christ nous rend éligible et surtout les vivre dans notre vie.

Les promesses de bénédiction formulées dans le livre de Deutéronome 24 ne visent pas à décorer la Bible mais elles sont et demeurent aussi vraies que celle consistant de la part de Dieu à envoyer son fils nous racheter de nos péchés. Mais cela prend une force, une connaissance pour activer ces bénédictions ; celle-ci inclut entre autre la connaissance et la compréhension de l’alliance établie et sa mise en œuvre effective.

Puissions-nous ne plus être le même après cette fête de Noël !