Lorsque la peur change de camp !

Lorsque la peur change de camp !

Lorsque la peur change de camp !

Abiola Judes Crepin ADEROMOU

22 février 2010

2 Rois 7:4 ‘’Si nous songeons à entrer dans la ville, la famine est dans la ville, et nous y mourrons ; et si nous restons ici, nous mourrons également. Allons nous jeter dans le camp des Syriens ; s’ils nous laissent vivre, nous vivrons et s’ils nous font mourir, nous mourrons.’’

Avoir à choisir entre la mort par la famine et celle au bout de l’épée d’une armée ennemie, voilà une situation inhabituelle où tout homme réfléchirait par deux fois avant de se décider. Voici des lépreux qui, conformément à la législation en vigueur en Israël, ont été ‘’bannis’’ de la ville. Ils devaient désormais vivre en dehors de la ville. A cette même époque, le roi de la Syrie assiégea la Samarie et il y eut une famine dans tout le pays. Nos lépreux étaient donc pris en étau entre leur ville d’origine où ils ne sont plus les bienvenus et le camp ennemi d’où ils ne pouvaient espérer que la mort. Dans tous les cas de figures, ils représentaient les premiers cadavres de guerre au cas où les syriens se décideraient à donner l’assaut. Il est donc aisé de s’imaginer la peur qui devait habiter ces hommes. Toutefois, ces hommes n’ont pas nourri leur peur ; ils ont plutôt fait le point de leur situation. Ils ont passé en revue toutes les options qui s’offraient à eux, mieux, ils ont pris une décision tout en sachant ce qui pourrait leur arriver dans le pire ou dans le meilleur des cas.

La peur, en réalité est le premier ennemi de l’homme et surtout du chrétien. Eprouver de la peur, c’est humain ; mais lui permettre de prendre le contrôle de tout notre être et par ricochet de la situation, c’est mortel car, elle inhibe toute faculté de réactivité. On m’a conté l’histoire d’un homme riche qui avait organisé un festin à l’issue duquel, il proposait de donner, soit sa fille unique en mariage soit la moitié de sa fortune à quiconque réussirait à traverser à la nage une piscine ‘’remplie’’ de crocodiles affamés pour la circonstance. Les crocodiles ouvraient grandement leur gueule découvrant ainsi leurs longs crocs comme pour dissuader toute personne chez qui l’appât du gain réveillerait une témérité à la limite suicidaire. Tous les invités étaient autour de la piscine. On savait combien notre homme était riche et que l’on choisisse d’épouser sa fille, héritière de tous ses biens, ou que l’on s’en sorte avec la moitié de toute sa fortune, il y avait là de quoi faire languir un manchot et le pousser à l’action. Soudain, on entendit plouf ! Avant qu’on ne s’en rende compte, un jeune homme nageait avec une habileté hors pair vers le bord opposé de la piscine. Les crocodiles se lancèrent à sa poursuite la gueule largement ouverte. Seulement, avant que ces longues mâchoires de crocodiles ne se referment happant au passage un membre de notre nageur, il était déjà hors de l’eau, assis sur le rebord de la piscine tout haletant. Toute l’assistance se rua vers l’autre coté de la piscine. C’était incroyable et chacun y allait de son commentaire. Lorsque notre héros reprit ses esprits, tout le monde était suspendu à ses lèvres : qu’allait-il choisir, la fille ou la fortune ? Contre toute attente, il demanda plutôt: dites-mois d’abord, lequel d’entre vous m’a poussé dans la piscine ?

Vous comprenez bien cher(es) ami(es), quelqu’un avait poussé notre héros dans la piscine. L’intention était-elle bonne ou mauvaise ? On ne saurait le dire ; ce qui par contre est certain, c’est qu’il ne se serait jamais jeté lui-même à l’eau. C’est ainsi que nous restons tétanisés parfois par des peurs injustifiables, et manquons de saisir des opportunités que Dieu lui-même nous a servies. Quand bien même, il arrive qu’Il nous pousse dans la ‘’piscine’’, contrairement à ce jeune homme qui ne perdit aucune seconde à se lamenter mais prit de vitesse tous ces crocodiles, nous hésitons à passer à l’acte.

Ces lépreux sont allés dans le camp ennemi et il était vide. Pendant qu’ils marchaient, Dieu avait transformé leurs pas en bruits de chars et les syriens à leur tour, paniquèrent et prirent leurs jambes à leur cou : la peur a changé de camp. Dieu connait tout ce qui nous fait peur, tout ce qu’Il nous demande, c’est d’oser les affronter et Lui-même se chargera de les aplanir.

Dieu bénisse votre semaine de travail.

© 2025 Root of Hope. Tous droits réservés.

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