1 Cor 6 : 12 : « Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile ; tout m’est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit. »

Pour mieux apprécier la liberté dont on jouit, il faut, comme le dit le langage courant, avoir fait l’éprouvante, la triste, l’amère expérience d’en avoir été privé. Ainsi, un ancien prisonnier, un esclave affranchi et tous ceux dont l’exercice du droit à la liberté à été limitée, voire bridée à un moment donné de leur parcours, apprécient mieux que quiconque l’agréable saveur de la liberté ; ils peuvent donc faire une démonstration passionnante et même passionnée de ce que la liberté est la source, l’origine de tous les autres droits.

Quand nous abordons la question de la liberté dans son aspect spirituel, en rapport notamment avec Dieu et la volonté de lui plaire, il est trois choses que nous ne devons pas perdre de vue :

1.Je suis libre de faire tout ce que je veux : je peux en effet poser les actes que me dicte mon bon vouloir, obéir sans résistance à tous mes désirs et élans sensuels en faisant litière de l’existence de normes morales et de principes chrétiens. Ces normes, faudrait-il le rappeler, ont été édictées pour canaliser le comportement individuel afin de garantir la paix sociale mais aussi assurer une harmonie entre nos désirs et la volonté de notre créateur. La bible dit en effet que ‘’tout m’est permis…’’

2.Je dois répondre de mes actes : si la liberté était une face d’une pièce d’argent, la responsabilité en est indubitablement la seconde. On ne peut donc imaginer l’exercice de son droit à la liberté indépendamment de l’aptitude à pouvoir répondre des conséquences de l’exercice de notre liberté. Ici la responsabilité est de deux ordres : elle est humaine/sociale (horizontale) mais aussi divine (verticale). En effet lorsque je me rends par exemple coupable de fornication, c’est le temple de l’esprit qu’est mon corps que je souille et je dois en répondre devant le tribunal de ma conscience mais aussi devant Dieu. Ainsi, dans le cas d’espèce, la volupté du plaisir peut cacher la gravité du châtiment qui m’attend. C’est en cela que la Bible ajoute : ‘’…..tout n’est pas utile…..je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit. »

Il découle de ce qui précède que la résistance au péché, la maîtrise de soi, la victoire sur nos pulsions et impulsions négatives constituent des œillères qui nous aident à rester sur le bon chemin, à plaire à Dieu dont le désir est que nous vivions, non que nous mourrions.

3.Dieu veut que nous choisissions la vie : Deut. 30 :15 dit «vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal » et au verset 19, il dit : ‘’J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité. » Cette phrase est un réconfort et un appui pour une marche réussie avec Dieu. Un proverbe nigérian dit : ‘’la main d’un enfant ne brûlera jamais du fait de l’igname chaude que sa mère y a déposée.’’ En d’autres termes, la mère aurait pris toutes les précautions utiles pour que la chaleur de l’igname ne soit pas au-delà de la capacité de résistance de l’enfant. Cela signifie simplement qu’en nous suggérant de choisir la vie, Dieu promet de nous aider à y arriver, à condition toutefois que nous le désirions vraiment et que nous choisissions de lui faire confiance. La balle est donc dorénavant dans notre camp. Bon week-end et bon début de semaine prochaine.