« Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur.[...]» Hébreux 4:12

La liberté est l’une des aspirations les plus profondes et communes à l’espèce humaine. En fait, nous courrons jour et nuit, chacun en ce qui le concerne, pour acquérir ou conserver une certaine autonomie de vie, une certaine souveraineté de pensée et d’action. Cette réalité naturelle s’applique à nous à divers plans d’opération.

Nombre de femmes et d’hommes affluent de nos jours, vers les églises et autres lieux de culte, poussés par un tel besoin de la liberté spirituelle, une soif quasi-irréfragable et inarrêtable de s’affranchir, s’affranchir de toutes sortes de liens spirituels vrais ou supposés, qui maintiendraient des vies en captivité sous le joug combien pesant des forces du mal. Se libérer définitivement de ces agents réels ou imaginaires qui seraient engagés à faire obstacle de toutes manières à la volonté individuelle de marcher dans la lumière, de mener une vie de paix et d’éclat.

Intimement et résolument, nous sommes nombreux (surtout sur le continent africain) à vouloir nous tenir libres au plan spirituel. Et cette liberté, nous pensons souvent qu’il nous faut l’arracher des mains de forces extérieures : esprit d’infirmité, d’impureté, de séduction, malédictions ancestrales, sortilèges monstrueux ou autres formes d’envoûtements méchamment activés par de tierces personnes (vielle tante, jeune oncle, grand-père, belle mère) etc. Ces représentations créent un climat de vulnérabilité, dans un environnement ou s’érigent de plus en plus diverses formes de théories et de pratiques « de délivrance » aux milles recettes pas toujours en phase avec la lumière des écrits bibliques.

A la vérité, nous avons besoin d’une délivrance fondamentale, même avec la nouvelle naissance et la précieuse présence intérieure du Saint-Esprit. Mais il s’agit d’abord et surtout de la délivrance d’avec nous-mêmes. Nous avons fondamentalement besoin de cette délivrance de l’intérieur par laquelle nous libérer de la nature adamique qui tient notre esprit prisonnier. Nous avons besoin de nous démettre de nos liens congénitaux avec cette nature sauvage en nous, dont les arbres sont producteurs de fruits au goût amer tels que la peur, l’anxiété, la jalousie, la colère, la rancœur, la fornication, la masturbation, etc. Tant que nous n’aurons pas pris toute notre liberté et notre souveraineté, non pas vis-à-vis de ces fruits, mais plutôt, de leurs pieds d’arbre auxquels nous sommes originellement liés dans l’âme, attachés par la filiation adamique, nous serons toujours réduits à une vie d’embuches et de faible rayonnement.

Pour bon nombre d’entre nous, l’esprit est bien disposé et l’amour de Dieu n’est pas ce qui nous fait défaut, mais nous gardons malheureusement des liens probablement inconscients mais certainement forts, avec de géants pieds d’arbres sauvages qui nous retiennent à répétition dans notre élan déterminé vers l’avant. Et c’est là, l’un des plus grands domaines où nous avons cruellement besoin d’être délivrés. Evidemment, nous ne disposons pas de la capacité d’y arriver, par nous-mêmes.

Mais la bonne nouvelle, c’est que cette délivrance est possible en Christ. En lui, nous pouvons être définitivement libérés des émotions négatives (phobies, angoisse, culpabilité, etc.) et des addictions nocives (à l’alcool, à la drogue, au manger, au sexe, au jeu, etc.). La délivrance est à notre portée en Christ, par l’épée de la Parole comme nous le rappelle notre verset de méditation. Oui, cette parole est capable d’aller à l’intérieur de nous, jusque dans les derniers buissons de la forêt adamique, pour couper, trancher, séparer et rendre à notre esprit son ultime liberté.

Une confession pour cette semaine

Rabbi, je confesse que tu as les paroles de la vie et de la liberté. Je reçois aujourd’hui une soif encore plus grande de t’écouter, de te lire et de te consommer quotidiennement et sans fin. Ta puissante Parole pénètre au tréfonds de moi pour y faire en plénitude, son œuvre de sécession. Je confesse que par l’épée tranchante de cette Parole, mon esprit est libéré d’Adam pour s’épanouir définitivement en Christ. Amen.