Casimir E. CAKPO
4 septembre 2023
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‘’…et tout sarment qui porte du fruit, Il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit.’’ Jean 15:2
Dans le texte, Jésus identifie son Père comme le Vigneron, Lui-même comme le (vrai) Cep, ses disciples comme les sarments et explique comment son Père, le Vigneron, prend soin de Sa vigne. Il nous apprend que le Père retranche de sa vigne tout sarment qui ne porte pas de fruit et il émonde par contre tout sarment qui porte du fruit.
Ce qui interpelle dans le passage, c’est le sarment qui porte déjà du fruit. En effet, il me semblerait que si le sarment allait bien, on le laisserait tranquille. Cependant, Jésus nous apprend que tout sarment qui porte du fruit, le Père l’émonde. C’est-à-dire le débarrasse des plantes parasites ou inutiles, de branches mortes ou qui déséquilibrent sa croissance et pour ce faire, il lui faudra un sécateur, un échenilloir, une cisaille ou un couteau-scie voire une serpe ou une machette. Avec de tels outils, on peut soupçonner que l’émondage ne serait pas sans blessures pour le sarment.
N’est-ce pas encourageant de savoir que quand le Père se saisit de ses outils pour émonder le sarment, ce n’est pas parce qu’il est mauvais ou qu’Il ne l’aime pas ? Jésus nous apprend qu’Il le fait pour une raison : "pour qu’il puisse porter plus de fruit". Il est le Vigneron et il sait ce qu’Il fait. Il sait exactement où couper, quand et comment le couper pour avoir le résultat recherché. Voyez-vous, nous ne subissons pas les blessures de la vie parce que nous ne sommes pas à Lui ou qu’Il ne nous aime (pas) plus, ou que nous ne sommes pas fructueux. Mais, c’est parce que nous sommes d’abord féconds et ensuite parce qu’il veut qu’on porte plus de fruit.
Bien plus, c’est parce qu’Il connaît le potentiel de ce qui est en nous et Il sait comment nous amener à le libérer. En effet, le résultat de l’écrasement des fruits ainsi produits prouve qu’il y a effectivement bien plus à en tirer : du bon vin !
Avant cela, nous pouvons ne pas réaliser que l’émondage et l’écrasement dans nos vies n’ont jamais été la finalité du Vigneron mais juste une partie de son processus ; que nos infirmités, nos blessures, nos déceptions sont juste les outils du Vigneron pour atteindre son but dont la finalité est de faire sortir de nous l’ultime meilleure version, celle qui peut être enfin servie dans le palais, à la table des rois.
Bonne méditation