« Rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus Christ, [...]» Ephésiens 5:20

Avoir une attitude de reconnaissance lorsque nous recevons un cadeau ou une faveur d’une tierce personne est un fondamental du « bon comportement » que parents et autres éducateurs à divers niveaux s’évertuent à nous transmettre dès l’âge enfant.

Nous sommes nombreux, en tant que croyants, à admettre le bien fondé de rendre grâces à Dieu pour ses bienfaits dans nos vies. De manière générale, quand le ciel est bleu et le jour ensoleillé, lorsque tout est joie et gaité, paix et santé, nous sommes mieux disposés à élever des actions de grâce vis-à-vis de l’Eternel. Dire des louanges à Dieu, rendre gloire à son nom, faire une offrande pour son œuvre trouvent du sens à notre entendement. Mais quand des montagnes s’érigent sur le chemin et les flots de l’océan se lèvent au devant de nous, nous perdons les moyens de la louange, du culte de célébration qui est dû à notre Roi.

Et pourtant, rendre grâces est si important ! Il ne s’agit pas d’une option circonstancielle mais d’une clé essentielle qui nous introduit dans la manifestation de la puissance extraordinaire du Dieu vivant. Jésus de Nazareth, devant bien des défis de grande taille, prenait d’abord le temps de s’arrêter un instant pour rendre grâces à Dieu. Face à la foule des cinq milles hommes pris de faim avec pour toute disponibilité, seulement cinq pains et deux poissons, Jésus ne se laissa pas troubler par le questionnement intérieur du Que faire ? Vers quelle direction aller ? Où trouver la solution ? etc. « Il prit les cinq pains et les deux poissons et,levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces.[...] » Marc 6:41. La suite, nous la connaissons, ce fut le miracle de la multiplication.

Au jour du deuil général provoqué par la mort de son ami bien-aimé Lazare, Jésus fut ému jusqu’aux larmes mais il refusa surtout de céder à l’abattement et au découragement. «… Et Jésus leva les yeux en haut, et dit : Père, je te rends grâces…» Jean 11:41. La suite, nous la connaissons aussi, ce fut le miracle de la résurrection. Rendre grâces en tout temps et en toute circonstance, c’est la recommandation formelle que nous fait l’apôtre Paul, dans Ephésiens 5:20. Cela suppose que nous devons rendre grâces à Dieu, aussi bien pour nos instants de bonheur, que pour nos moments de déceptions, les frustrations de la vie, les rendez-vous manqués, les offenses subies, les rêves brisés, les séparations douloureuses, etc.

C’est d’ailleurs au creux de la douleur la plus viscérale, dans la vallée de l’épreuve la plus littérale, que le culte d’actions de grâce prend un niveau d’ascension particulièrement élevé, qui surpasse de loin les sommets des montagnes les plus redoutées pour se hisser dans les hauteurs insaisissables de l’ordre divin. Lorsque le vent est fort au dehors et que visiblement tout chancelle tout autour de nous, il faut s’arrêter au-dedans, pour reconnaître l’Eternel comme un Dieu grand et puissant, un Dieu bon et merveilleux, Lui dire une profonde gratitude pour tout ce qu’Il est et pour tout ce qu’il fait. Ceci est une attitude qui relève d’un niveau de foi assez élevé. Et c’est à cela que vous et moi sommes tous appelés.

Une confession de foi pour cette semaine

Au milieu de tout ce qui m’arrive, Père, je lève les yeux vers toi et je te rends grâce. Amen.