Genèse 40 :14 ‘’Mais souviens-toi de moi, quand tu seras heureux, et montre, je te prie, de la bonté à mon égard ; parle en ma faveur à Pharaon, et fais-moi sortir de cette maison.’’

Ces propos nous viennent de Joseph et sont adressés à son co-détenu, l’échanson de Pharaon. Ce dernier avait eu un rêve et Joseph venait de lui en donner l’interprétation. Plus que trois jours, et son supplice carcéral prendrait fin. Il retrouverait ses fonctions auprès du Pharaon. Quelle bonne nouvelle ! Que ne promettrait-on pas au porteur d’une telle nouvelle, pourvu que ces prédictions se réalisent ! La bible n’a fait cas d’aucune promesse de la part de cet échanson mais elle nous rapporte l’attitude de Joseph.

Conscient de ce que représentait une telle nouvelle, il en profita pour plaider sa propre cause. Qui sait ? C’est peut-être là l’homme par qui viendrait son salut. Un homme qui voit la face du Pharaon tous les jours, mieux, un homme qui a la confiance du Pharaon au point de lui servir à boire. La bonté d’un tel homme pour Joseph était précieuse. Cet homme, s’il le veut, peut le faire sortir de cette prison. Sa confiance était désormais sur cet homme. On est tenté, à juste titre, de croire qu’en ce moment, Joseph a voulu prendre en mains sa destinée.

C’est ce qui nous arrive tous lorsque nous espérons en l’Eternel. Joseph était dans cette prison avant que l’échanson et le panetier de Pharaon ne l’y rejoignent. Ils furent tous deux placés sous la surveillance de Joseph par le chef des gardes. Joseph se sachant innocent avait toujours espéré en Dieu. Je le vois en train de remonter le moral aux autres détenus, les assurant que le Dieu de ses pères s’occupe de son cas. Seulement, en écoutant le rêve de cet échanson et en découvrant la délivrance qu’il annonçait, il ne put s’empêcher d’essayer la méthode humaine.

Il en est de même pour nous aujourd’hui. Nous attendions depuis des années une promesse de Dieu. Nous y croyons, nous y appliquons notre foi, notre endurance est citée en exemple par d’autres. Puis soudain, le ‘’dernier’’ venu à Christ expérimente la main de Dieu précisément en cette même matière. Pire, c’est nous que Dieu utilise pour le diriger vers sa délivrance. Notre moral chute et tutoie le zéro, notre foi reste comme suspendue. Pourtant, Dieu est toujours à l’œuvre !

Imaginons un instant que cet échanson plaide en faveur de Joseph et obtienne sa libération. Joseph serait retourné dans son pays et lui en aurait su gré le restant de sa vie mais tout le chemin parcouru jusqu’à la prison n’aurait servi à rien. Pourtant, c’est là ce que Joseph désirait de tout son cœur. Il avait peut-être déjà oublié la vision que Dieu lui avait donnée mais l’auteur de la vision veillait.

L’échanson oublia Joseph et Dieu laissa encore Joseph croupir en prison pendant deux bonnes années. Dieu sait si Joseph n’a pas traité cet échanson de tous les noms d’oiseaux. C’est un orgueilleux, un ingrat, un menteur, un faux ami,…. Etc. En tous, cas, nous ne nous en cachons pas, nous autres chrétiens du XXIème siècle, c’est à peine si nous ne louons pas les services d’un griot pour chanter les prétendues ‘’offenses’’. Or, aucun homme ne peut lever le petit doigt pour nous aider si Dieu ne crée en lui le vouloir ou le pouvoir. Même le cœur d’un Président est entre les mains de notre Seigneur et il peut l’incliner dans la direction de son choix. La belle preuve, le moment venu, ce même homme parla de Joseph au Pharaon et la suite, nous la connaissons tous (Genèse 41).

Dieu a utilisé et continuera à utiliser des hommes pour réaliser son dessein dans notre vie. De grâce, comprenons que tous les hommes n’ont pas un rôle à jouer dans ce processus. Quelqu’un nous a-t-il aidé, remercions Dieu pour sa vie mais ne devenons pas son esclave ; quelqu’un nous a-t-il déçu, comprenons simplement qu’il est hors du plan de Dieu pour notre vie. Dieu se réserve Lui-même le choix des hommes à utiliser afin qu’aucune chair ne se glorifie, mais que toute la gloire lui revienne. Laissons-lui alors le choix et le timing.

Bonne semaine de travail à tous et à toutes.