Antoine DJETE
1 août 2011
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« C’est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon. » Hébreux 11.24
Bien-aimés(es) de la Chaine de l’Espérance, le Seigneur dans son amour infini nous conduira au-delà du présent texte par l’action du Saint-Esprit dans toute la profondeur, la largeur et la hauteur de cette portion des Saintes Ecritures : « C’est par la foi que Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que d’avoir pour un temps la jouissance du péché, regardant l’opprobre de Christ comme une richesse plus grande que les trésors de l’Egypte, car il avait les yeux fixés sur la rémunération » Hébreux 11.24-26.
La vie de l’être humain dans son développement passe par plusieurs étapes dont les plus importantes sont la petite enfance, l’enfance, l’adolescence, la jeunesse, l’adulte et la vieillesse. Chacune de ces étapes a ses caractéristiques comportementales particulières et Moïse les a traversées.
Dans l’enfance et dans l’immaturité, l’être humain peut pleurer quand il a besoin de quelque chose ou quand on lui arrache un objet ou un bien précieux ou non. L’individu se comporte comme un nécessiteux pleurnichard qu’on peut facilement apaiser avec quelques biscuits, bonbons ou jouets. L’enfance accepte tout de tout et partout même des choses obstacles au bonheur, à l’épanouissement et à la liberté. Il se caractérise aussi par une vie égoïste, individualiste, le « moi seul ou rien » mais devenu grand, adulte, l’individu voit au-delà de son nez, de ses propres intérêts en s’intéressant désormais à son environnement et en restant attentif aux cris de joie ou de détresse de ses prochains. Il vit aussi bien pour soi que pour les autres. Paul pouvait déclarer : « Lorsque j’étais enfant, je réagissais comme un enfant mais quand je suis devenu grand j’ai fait disparaître de ma vie tout ce qui est de l’enfance ».
Moïse devenu grand refusa d’être appelé fils de la fille de Pharaon. Quelle décision ! Dans l’enfance et dans l’immaturité on peut se permettre d’être appelé ou surnommé par des noms tels que : traitre, rapporteur, semeur de troubles, calomniateur, menteur, vicieux qui entachent la réputation, la dignité, mais devenu grand, atteignant le degré de la maturité, on refuse catégoriquement ces noms abominables.
L’homme mûr en grandeur ne pense plus à ses propres intérêts, ne dit plus « chacun pour soi, Dieu pour tous ».Il n’est pas satisfait parce qu’il sait tirer d’affaire là où plusieurs se noient. Il n’est pas à l’aise avec un bon salaire avec des avantages hors pair mais lutte pour rétablir la justice, pour amener les autres aussi à son niveau .Comme Moïse, l’homme mûr plaide la cause même des pécheurs, il peut aller jusqu’à demander non à un homme mais à Dieu : « efface mon nom de ton livre de vie si tu ne pardonnes pas ce peuple ».Y –a-t-il déjà un homme mûr et bien placé en ces temps où l’emploi devient précaire de prendre le risque et de dire à son Employeur : « suspends mon contrat ou relève moi de mon poste si tu n’améliore pas le salaire de mes collègues » . Au risque de créer des ennuis à la famille, les uns passent inaperçus devant des inégalités et des souffrances des peuples. Or, les intérêts passagers auxquels nous nous accrochons souvent pour ne pas défendre le droit, la justice, l’équité, la transparence ne sauraient être comparés à la gloire à nous réservée si nous obéissons à la volonté de Dieu car seule la bénédiction de l’Eternel enrichit et n’est accompagnée d’aucun chagrin.
L’indicateur de la maturité d’une grandeur reste et demeure la foi. Cette foi rassurante pousse à changer ou à refuser des noms, à prendre des résolutions ou décisions non populaires, à vivre avec le peuple de Dieu autrement dit pour Dieu et avec Dieu, à ne pas se contenter de jouir d’une vie éphémère dans le péché.
Bien-aimés(es), as-tu déjà refusé des choses qui étaient pour toi des gains quand tu es devenu grand ? Es-tu séparé des privilèges, des avantages injustes quand tu es devenu grand ? Es-tu contraint à accepter et à promouvoir des choses imposées contraires à la déontologie chrétienne ?
Ayant fait beaucoup d’expériences avec Dieu, nous pouvons quitter le lait maternel pour des aliments solides. Nous sommes grands et nous pouvons l’affirmer et le démonter par la foi qui vient de ce qu’on entend et ce qu’on attend vient de la Parole de Dieu. Affirmons notre identité, notre responsabilité en posant des actes de foi. Refusons les noms d’ignominie et de honte à nous attribués par l’entourage, les collègues de service, les membres de la famille. Une grandeur atteint sa maturité quand elle agit et réagit par la foi, avec la foi et prend des résolutions honorant le Dieu Tout Puissant.
Bonne semaine de travail.