‘’Et il lui dit : Moi aussi, je suis prophète comme toi et un ange m’a parlé de la part de l’Eternel, et m’a dit : Ramène-le avec toi dans ta maison, et qu’il mange du pain et boive de l’eau. Il lui mentait.’’ 1 Rois 13 :18

Le verset ci-dessus met en scène deux prophètes, l’un était jeune et l’autre vieux. Le jeune prophète était porteur d’un message de la part de l’Eternel qu’il venait de délivrer et s’en retournait, fier d’avoir accompli la mission à lui confiée. La lecture du chapitre 13 du premier livre des Rois nous éclairera davantage sur la nature et le contenu de sa mission. Retenons seulement ici que l’Eternel lui avait interdit de manger ou de boire à Béthel, le lieu de sa mission. Il avait suivi à la lettre les instructions divines et sur son chemin de retour, il fut rattrapé par le vieux prophète.

Ce vieux prophète avait eu un compte rendu de la mission du jeune prophète par ses fils qui étaient présents lorsque le jeune prophète délivrait son message. Il se leva, prit son âne et poursuivit le messager. Il le retrouva et l’invita à sa table. Le jeune prophète déclina l’offre de la même manière qu’il avait auparavant décliné celle du roi. Il pensait sans doute avoir affaire à un habitant ordinaire de Béthel. Mais lorsqu’il eut entendu ‘’Moi aussi je suis prophète comme toi…….’’, il s’est sans doute ravisé, ‘’voici un doyen dans la profession’’ a-t-il peut-être pensé. Il baissa complètement la garde lorsque ledit ‘’doyen’’ enchaîna : ‘’…et un ange m’a parlé de la part de l’Eternel, et m’a dit: Ramène-le avec toi dans ta maison, et qu’il mange du pain et boive de l’eau ….’’.

La suite de l’histoire, c’est que le jeune désobéit à Dieu, accompagna le vieux chez lui pour y manger. Le jugement de Dieu fut sans appel : ceci lui valut la mort et tenons nous tranquilles, cette sentence de mort lui fut annoncée de la part de l’Eternel par le même vieux prophète qui lui avait menti.

Cette histoire est enceinte de leçons pour nous chrétiens d’aujourd’hui. Que de fois n’entendons nous pas aujourd’hui, ‘’moi aussi je suis chrétien comme toi et pourtant…………’’. Généralement, cette phrase nous amène à nous demander parfois si nous n’en faisions pas un peu trop ? Nous devons savoir qu’il y a dans l’église des pseudo-frères qui savent en leur âme et conscience qu’ils se sont éloignés de la foi. Ils avaient bien commencé la marche chrétienne, étaient remplis de l’Esprit et zélés pour Christ. Seulement, chemin faisant, ils se sont éloignés progressivement de la vérité. Les leaders de l’Eglise peuvent ne pas s’en être rendus compte, les autres frères peuvent penser qu’ils ont toujours gardé l’amour du Seigneur qu’on leur connaissait ; ils savent eux-mêmes qu’ils ont laissé le Chemin il y a bien longtemps. Cependant, leur parcours leur donne un avantage : ils savent reconnaître très tôt les jeunes qui sont zélés pour la cause de Dieu. Ces jeunes leur rappellent les premiers jours, les premiers mois voire les premières années de leur marche avec Jésus. Ils sont attirés vers ces jeunes et dans la plupart des cas, consciemment ou inconsciemment, c’est pour éteindre ce feu dont sont porteurs ces jeunes. C’est pourquoi, à mesure que le temps avance, plus l’intégration d’un nouveau converti est réussie, plus sa croissance spirituelle ralentit. La raison en est simple ; les mauvaises compagnies qui corrompent les bonnes mœurs sont bien là, tapies dans l’église.

Loin de nous l’idée de décourager la communion avec les frères, mais nous devons savoir que la marche avec Jésus Christ est personnelle et il en sera ainsi de la récompense. Dieu peut nous parler par des frères, mais si toutes les fois, nous cherchons l’avis de Dieu au bout des lèvres des frères, le risque est grand car, il y a des lèvres qui échappent au contrôle même des propriétaires. Que Dieu nous aide dans notre marche chrétienne et surtout, qu’il nous accorde le discernement afin de pouvoir reconnaître et éviter les pièges de l’ennemi.

Bonne semaine de travail à toutes et à tous.