Daniel MOUSSOUGAN
4 juillet 2011

Éphésiens 2:8 : « Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu ».
La grâce est le don le plus précieux que Dieu a accordé à l’humanité par le sacrifice suprême de Jésus-Christ.
La grâce, c’est la faveur que l'on fait sans y être obligé ; une bonne disposition, une bienveillance, selon le Dictionnaire Larousse. C’est, dans le contexte actuel, le « don surnaturel que Dieu accorde en vue du salut » (Larousse, 2009).
Très prolifique dans le langage chrétien et même profane, le mot « grâce » fait référence à la fois à cette faveur imméritée de Dieu mais aussi à la bienveillance naturelle de l’homme. Absolument, la grâce émane de quelqu’un qui se trouve en position de force qui choisit de faire usage de bonté dans des circonstances où l’expression de sa colère ou de son châtiment devaient se justifier.
Des exemples sont légion où des prisonniers, condamnés à mort ou à des peines perpétuelles, ne s’en sortent que par la grâce présidentielle.
Des condamnés à mort et à la servitude perpétuelle du péché, voilà l’état de celui qui n’a pas reçu Christ dans sa vie à l’égard de Dieu. Mais le châtiment qui devait tomber sur nous, Christ l’a subi à notre place pour nous donner la vie éternelle (Esaïe 53 : 5 ; Ephésiens 2:1-7).
Mais la question à se poser est de savoir l’importance que revêt cette grâce pour nous ? C’est une question assez évidente parce qu’elle appelle à une réponse déjà connue. Et c’est précisément cette vulgarité avec laquelle la grâce de Dieu est considérée qui lui fait perdre son sens pour l’humanité. La bonne réponse à cette question sera donnée par la femme adultère qui a échappé à la lapidation des détracteurs astucieux de Jésus-Christ (Jean 8:1-11). Elle peut également être donnée par le serviteur débiteur dont Jésus a fait cas dans la Bible (Mathieu 18:23-35).
Aujourd’hui malheureusement, la grâce de Dieu se confond à une loi abrogeant le jugement que Dieu réserve à l’humanité révoltée contre lui. Le jugement de Dieu est maintenu mais la grâce de Dieu est également donnée pour offrir à l’humanité la chance d’échapper à ce jugement terrible. Et comme c’est ceux qui ont reconnu leur dette qui ont été graciés, de la même manière seuls ceux qui auront reconnu leurs péchés et auront fait la paix avec Christ pourront bénéficier de cette grâce, qui n’est en aucun cas un statut acquis pour toujours mais qui est conditionné par une nouvelle disposition de vie pour y demeurer. A la femme adultère Jésus a dit : « Va, et ne pèche plus » (Jean 8:11).
Aujourd’hui, l’humanité s’enlise dans son aveuglement et dans sa rébellion, guidée par le prince de la puissance de l’air (Ephésiens 2:2). Elle remet en cause des valeurs morales prônées depuis toujours et se lance dans la légitimation du péché. Le mariage entre les personnes de même sexe s’autorise et s’acclame et est même qualifié de « droit » ; ceux qui s’efforcent de pratiquer la piété sont systématiquement rejetés. Sodome et Gomorrhe, voilà des villes maudites et détruites par le feu dont le monde trouve aujourd’hui qu’il faut imiter et perpétuer les valeurs. Sa fin sera malheureusement comme celle de ces deux villes si elle ne se repent pas.
La grâce de Dieu est disponible aujourd’hui que nous pouvons en profiter. Elle ne saurait nous être accordée à titre posthume. C’est maintenant que nous vivons que nous avons nos sens en place que nous devons nous rapprocher de notre Créancier universel, Dieu, pour lui avouer notre incapacité de remboursement pour en être pardonné.
Une fois sous la grâce, l’erreur n’est plus permise. Nous devons donc marcher en enfants de lumière (Ephésiens 5:8). Même si le Seigneur dans son amour peut nous relever à chacune de nos chutes, nous devons nous mettre en tête qu’ayant échappé au châtiment éternel, nous devons tout faire pour mériter notre position actuelle à l’égard de Dieu. Le passage de la condamnation à la grâce ne se mérite pas ; mais notre maintien sous la grâce doit faire l’objet d’un effort permanent, autrement, nous en serons déchus (Galates 5:1-4).
Si nous lisons l’histoire du serviteur débiteur, parce qu’il n’avait pas fait miséricorde à son débiteur à lui fut jeté à nouveau en prison pour purger ses peines qui semblent même aggravées.
Nous sommes sous la grâce, mais de grâce, prenons garde et la puissance qui a ressuscité Christ d’entre les morts nous donne le pouvoir sur monde.
Amen.
Bonne semaine.