Gildas DJISSA
15 juillet 2019
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« L'Eternel Dieu fit pousser du sol des arbres de toute sorte, agréables à voir et porteurs de fruits bons à manger. Il fit pousser l'arbre de la vie au milieu du jardin, ainsi que l'arbre de la connaissance du bien et du mal. » Genèse 2 : 9
La connaissance du bien et du mal apparaît pour plusieurs croyants de nos jours comme étant un sujet relevant de l’histoire ancienne, datant de l’époque d’Adam et Eve. Il s’agirait de ce fameux arbre dont il ne fallait pas manger du fruit. Ce fut malheureusement chose faite, à quoi bon s’y arrêter plus longtemps. Plusieurs d’entre nous considèrent que la connaissance du bien et du mal décrit une image trop virtuelle et trop lointaine pour la génération actuelle.
Et pourtant l’arbre de la connaissance du bien et du mal n’a jamais été aussi réel et influent qu’aujourd’hui. C’est l’une des sources de tentations les plus tenaces de nos vies. Elle rivalise quotidiennement avec la volonté et l’autorité de Dieu.
La connaissance du bien et du mal renvoie à cette conscience que nous avons de ce qui est bon ou mauvais. Elle est forgée par nos traditions, nos expériences et ce que la société tente, au moyen de l’éducation et par divers canaux, de nous présenter comme positif ou négatif, bénéfique ou préjudiciable. Cette conscience morale tente de nous guider constamment dans nos différents choix.
Le piège de la connaissance du bien et du mal est qu’elle nous pousse à dépendre de nous-mêmes plutôt que de la volonté parfaite de Dieu. Cette connaissance nous place en position de souveraineté sur nos propres vies, alors qu’elle est sujette elle-même à une instabilité troublante. Vous observerez que ce qui était comme bien à nos yeux hier peut l’être beaucoup moins aujourd’hui. Ce qui paraît mal ici peut être peint en blanc ailleurs et inversement.
En tant que croyant, suivons le modèle du Christ qui était conduit par l’Esprit divin plutôt que son sens du bien et du mal. C’est par cet esprit qu’il pouvait guérir un malade le jour du sabbat, appliquer de la salive sur les yeux d’un aveugle pour lui faire recouvrer la vue et disculper publiquement la femme adultère que la foule s’apprêtait à lapider sur le fondement du bien à cette époque.
Une prière pour cette semaine
Père délivre-nous de nous-mêmes et de notre sens du bien et du mal, pour nous ancrer profondément dans la dépendance vis-à-vis de toi par l’obéissance exclusive au Saint-Esprit. Amen