Antoine DJETE
11 juin 2014
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« Comme il approchait de la ville, Jésus, en la voyant, pleura sur elle, et dit : Si toi aussi, au moins en ce jour qui t'est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent à ta paix! Mais maintenant elles sont cachées à tes yeux ». Luc 19:41- 42
A l’approche de la pâque, Jésus-Christ, le Roi des rois fait son entrée à Jérusalem. Et comme le dit une chanson bien connue, tout était mis en place par une foule très nombreuse levant les mouchoirs pour lui réserver un accueil digne de son rang.
Mais ce qui paraissait extraordinaire, inconcevable, voire incompatible est que Jésus traversa la joie et se mit à pleurer. En plus des pleurs, Il fit une déclaration très grave et très triste parce que le peuple d’Israël n'a pas pu identifier et connaître le temps où Dieu la visitait en Jésus Son Fils Unique et reconnaître les choses qui sont liées à sa paix.
La foule criait « Hosanna, béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur ! Paix dans le ciel, et gloire dans les lieux très hauts ! ». Cette joie de la foule est fondée, légitime car il n’est pas possible de ne pas se réjouir de ce Sauveur qui selon elle vient enfin la délivrer du joug romain et lui accorder ainsi la liberté et la paix autrefois perdues.
Les larmes de Jésus en ce jour de fête n’étaient donc pas des larmes de joie mais plutôt des larmes de tristesse, de peine, de souffrance car, en tant que Seigneur, il savait ce qui allait se passer. Il sait que c’est au milieu de ces cris de joie et d’allégresse que Lui, le juste, serait arrêté, maltraité, injustement accusé, humilié, méprisé, frappé, crucifié entre des brigands et qu’il serait abandonné de tous, même de ses disciples, pour faire seul face à l’ignominie et à la mort.
Mais au fait, Il ne pleurait pas pour cela. Il ne pleurait pas sur lui-même ! Il pleurait sur la foule. Il pleurait à cause de l’incrédulité de la foule, de son ignorance spirituelle, de son aveuglement ! Et il voyait déjà les conséquences désastreuses d’un tel comportement : La destruction, la ruine, la perte du salut !
Jésus pleurait parce que libérer les Juifs de son époque du joug des Romains pour leur donner la paix n’était pas le véritable problème. Jésus est venu leur apporter un autre genre de paix par sa mort sur la croix : la paix entre l'homme et Dieu. Il suffisait aux Juifs de faire la paix avec Dieu en acceptant Jésus comme Véritable Seigneur, c’est là l’unique opportunité mais non vite perçue. Oh ! Combien de fois nous aussi, nous nous agitons sur les problèmes en laissant leur cause ; nous ne parvenons pas à connaître les temps et à saisir les opportunités. C’est regrettable et aussi terrible de laisser passer ou de négliger le temps où Dieu nous visite.
Quand nous regardons au quotidien notre manière de vivre, nous n’arrivons pas à discerner les temps et les moments! Nous nous soucions très peu des choses spirituelles et nous sommes devenus tièdes avec tout notre vécu qui se résume aux biens matériels. Notre vie est caractérisée par les querelles, les amertumes, les rancœurs, les désobéissances tenaces, les peurs et les craintes. Face à tout cela, Jésus pleure parce que nous ne connaissons pas tout ce que nous avons en Lui. Il se lamentera de la même manière en disant : « Que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes. Mais vous ne l’avez pas voulu ! » (Matthieu 23 : 37). Le Seigneur désire de bonnes choses pour nous mais nous refusons !
Nous avons besoin d'être en éveil spirituel pour ne pas passer à côté de la visitation de Dieu. Que le Seigneur nous accorde la grâce de voir tout ce que nous avons en lui : son salut, sa paix, sa présence, son Amour, sa bonté, sa compréhension et son pardon.
Bonne semaine de méditation et de discernement des temps favorables.