Martial KOUNOU
27 avril 2009
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1 Thessaloniciens 5 : 17: "Priez sans cesse."
Je reconnais que ce titre étonnera plus d’un, car quelle que soit la taille d’une personne, elle devient naturellement plus petite lorsqu’elle est à genou et davantage lorsqu’elle est assise. C’est avec le chien et les animaux de sa catégorie qu’on observera peut-être le contraire. Et pourtant c’est vrai, l’Homme n’est grand qu’à genoux. Il n’est grand que quand il reconnaît son insignifiance, sa petitesse, son incapacité, son pouvoir limité et, a contrario, le pouvoir illimité de son Dieu, de son créateur, de celui qui a tout apporté à l’existence rien qu’en usant du pouvoir du verbe.
Mais il ne s’agit pas de se mettre à genoux dans une logique punitive ; il s’agit plutôt de recourir à l’intarissable sagesse du Très-Haut en le sollicitant par la prière. Tout bon chrétien doit aimer la prière et l’exercer en tout temps, en tout lieu et, en principe, à tout propos. La prière constitue le tunnel le plus sécurisé qui relie le chrétien au royaume de l’exaucement. C’est pourquoi la bible nous invite à prier sans cesse ; c’est pourquoi elle nous recommande de prier instamment, comme Jésus-Christ, notre modèle.
Mais avons-nous toujours le réflexe, ce bon réflexe ? Nous souvenons-nous de cette arme redoutable chaque fois que nous sommes aux prises avec des difficultés ? Ne cherchons-nous pas souvent des solutions humaines à nos problèmes en surestimant nos capacités ?
Nous sommes parfois tentés de recourir à des amis, à des parents auprès de qui nous nous plaignons quelquefois des difficultés que nous traversons. Nous sollicitons leurs conseils pour nous sortir d’affaires. Mais il arrive que les conseils qu’ils nous prodiguent, les recommandations qu’ils nous formulent de bonne foi ne nous conduisent pas à la destination que nous recherchons. Parfois même, ils nous en éloignent. Peut-on/doit-on utiliser une matraque ou un gourdin pour abattre un éléphant alors qu’on dispose d’une mitraillette performante? Quelqu’un a écrit à l’entrée de sa chambre à coucher : « Pourquoi me plaindre quand je peux prier !».
La bible nous fournit un exemple que nous gagnerions à suivre. Anne, la mère de Samuel, souffrait dans son corps et dans son cœur les mortifications de Peninna, sa rivale. Elle n’en dit mot à personne ni ne rechercha le conseil de personne, pas même de son mari dont la bible nous dit qu’il l’aimait beaucoup. Elle se contenta de prier avec insistance le Seigneur afin qu’il la rendît féconde. Sa prière persévérante reçut la grâce du Seigneur, ce qui lui permit non seulement d’avoir Samuel mais d’avoir cinq autres enfants à la suite de celui-ci (1 Sam 2 : 21).
Fort heureusement, aujourd’hui encore, il y a des hommes et des femmes qui se comportent ainsi. Mais combien sont-ils ? Il m’arrive parfois de me demander aujourd’hui si la prière n’est pas progressivement en train de perdre sa valeur auprès des chrétiens. Or, a voir tout ce que rapporte la prière au chrétien, chacun de nous devrait aménager chaque jour un moment d’intimité avec son Dieu à travers elle. Martin Luther King disait qu’autant il est impossible de vivre sans respirer, autant il est impossible d’être chrétien sans prier.
Cela est d’autant plus vrai que Jésus, lors de son séjour sur terre, priait. Pourtant il était Dieu et on pouvait ce faisant en déduire qu’il n’avait nul besoin de prier. Dans Luc 22 :44, il est écrit ceci « étant en agonie, il priait plus instamment… ». Daniel lui aussi avait compris l’importance indiscutable et irréductible de la prière. C’est pourquoi, quand bien même un édit royal interdit que soient adressées les prières à quelque dieu pendant 30 jours, CHAQUE jour, il se mettait à genoux, priait son Dieu et le louait comme si de rien n’était.
Mon frère, ma sœur, je ne sais quelle situation tu traverses en ce moment. J’ignore de même tout de ce qui tarit le sommeil de tes nuits. Mais je sais une chose : la solution à ta situation n’est nullement dans la recherche de solutions physiques encore moins de conseils tous azimuts. Mets-toi à genoux et, comme le dit une chanson, « Dis tout à Jésus ». Il détient la solution à tous tes problèmes. La semaine passée, nous avons tous reconnu qu’il est un Dieu capable. Fais-lui à présent confiance, dis-lui tout à genoux et il t’exaucera et te donnera ce que ton cœur désire. Que Dieu te bénisse !