Martial KOUNOU
3 juin 2013
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« Mais, si quelqu'un scandalisait un de ces petits qui croient, il vaudrait mieux pour lui qu'on lui mît au cou une grosse meule de moulin, et qu'on le jetât dans la mer. » Marc 9 :42
Dans son ouvrage‘’One thing you can’t do in Heaven’’, Mark Cahill rapporte les propos d’un jeune qui refuse de recevoir Christ bien qu’ayant des parents apparemment engagés dans la foi. Ce jeune explique que l’on aura bien du mal à prendre au sérieux un chrétien vous invitant à recevoir Christ alors que loin de ses frères et sœur chrétiens, il fume de la cigarette, se soule avec des boissons fortes, etc.
Ce témoignage pose d’emblée la problématique de l’exemple que nous parents devons donner à nos enfants. Il ne s’agit pas simplement de les inviter oralement à faire ceci ou cela, à s’abstenir de tel comportement ou à promouvoir telle attitude. Au-delà de ce que nous leur demandons oralement de faire, ce sont nos actions qui feront la différence ; ce sont elles qui les convaincront de la véracité de ce que nous leur enseignons ou, a contrario, de la dualité comportementale qui nous caractérise et qui rejaillit immanquablement dans nos actes. Tant que nos paroles et nos actes ne sont pas parfaitement harmonieux, il est évident que les enfants se laisseront plus instruire par nos actes. C’est pourquoi j’aime particulièrement l’expression anglaise ‘’walk the talk’’, qui semble insister sur la nécessité de donner du poids à la parole par des actes cohérents.
Billy Graham est un grand évangéliste américain dont la renommée a essaimé le monde. Un jour, des journalistes toujours à l’affût de la petite bête à amplifier, se sont rapprochés de ses enfants pour savoir si leur père est parfaitement chrétien au point de vivre dans le menu détail dans sa vie de famille comme dans sa dimension publique le message qu’il porte. Ces journalistes devraient sans doute avoir été déçus de la réponse à eux faite par les enfants de Billy Graham qui expliquèrent avec emphase que leur père était la parfaite incarnation de ce qu’il prêche. Voilà un témoignage qui explique pourquoi les enfants de Billy Graham sont aussi attachés à Dieu, à sa parole à l’instar de leurs parents.
Pour ceux qui connaissent John C. Maxwell, ce monsieur dont certains disent non sans raison qu’il est le pape du leadership, (tant ses écrits foisonnent dans le domaine et offrent des références historiques), il déclare ceci dans son ouvrage‘’the 21 most powerful minutes in a leader’s day’’ « j’ai eu le privilège d’avoir à la maison des modèles parentaux vertueux. Mes parents Melvin et Laura Maxwell ont influencé le cours de ma vie parce que de façon consistante :- Je les ai souvent entendus prier avec ferveur- Je les ai souvent écoutés lorsqu’ils parlaient de Dieu - Je les ai souvent entendus partager leur foi en Dieu avec d’autres - Je les ai vus donnant à Dieu la priorité dans leurs finances - Je les ai accompagnés rendre visite aux plus démunis- Je les ai souvent entendus ne dire que de bonnes choses des autres- Je les ai observés grandir spirituellement et mentalement- j’ai senti leur amour profond et leur engagement l’un vis-à-vis de l’autre- j’ai senti leur intimité avec Dieu » (traduit par nous)
Chers amis lecteurs, voilà qui est susceptible de donner la chair de poule. Un témoignage comme celui-là ne peut qu’être près de la vérité. En effet, qui ne croirait pas le crapaud si, de retour de la profondeur des eaux, il nous apprenait que le crocodile a mal au ventre ?
Il nous faut faire un examen de conscience pour savoir le témoignage que nous laissons à nos enfants. Notre comportement leur montre-t-il le chemin de la vie et affermit-il leur foi ? Ou, au contraire, prenons-nous la couleur du milieu où nous nous trouvons vivant ainsi une vie double qui ne peut que les embarrasser sur le chemin à prendre ?
Plaise à Dieu que nous ne soyons pas une occasion de chute pour nos enfants et pour d’autres.