"Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du fils de l'homme. (…) Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement" Luc 17:26 et 28

Les événements de la vie se déroulent quelquefois comme s'il y avait un cycle spirituel caché auquel les choses et les hommes obéissent périodiquement ! Nous considérons dans notre méditation d’aujourd’hui trois époques clés de l'histoire de l'humanité qui présentent des similitudes absolument époustouflantes et particulièrement déroutantes.

Noé avait été choisi par Dieu en son temps parce qu'il incarnait la piété au milieu d’une génération qui avait vendu son âme au diable et perverti les valeurs et les normes morales et spirituelles. C’est dire à quel point la dégénérescence des mœurs positives avait atteint son pinacle ; l'insouciance vis-à-vis des choses spirituelles, l'inappétence pour Dieu et les valeurs qui le caractérisent s'étaient progressivement érigées en normes. Imaginons le dépit de l’Eternel Dieu regardant des cieux et ne se reconnaissant plus dans l'ouvrage de ses mains. Cette espèce qui s’est auto-dénaturée devrait faire place. Aussi, l'Eternel recourut-il au déluge.

Lot, pour sa part, vivait dans un Sodome et Gomorrhe où les humains avaient évincé Dieu de sa création ; ils devraient trouver ses principes beaucoup trop gênants et encombrants pour la vie libertaire qu'ils souhaitent mener. Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski, cet écrivain russe, n’a-t-il pas écrit en effet : "Si Dieu n'existait pas, tout serait permis". Voyant à quel point le mal avait supplanté le bien et comment le vice a détrôné la vertu, il était clair dans le dessein de Dieu que ces deux villes devraient disparaître et son option fut d’utiliser le feu.

Quid de notre époque ! Ce que nous voyons aujourd’hui diffère-t-il fondamentalement de ce que fut la culture au temps de Noé et de Lot ? Evidemment non : le sacré a perdu de sa superbe au point où ôter la vie de l’autre est devenu aussi vulgaire que tuer un animal ; les mœurs sociales sont en plein délitement ; les valeurs spirituelles sont foulées au pied, la justice est décriée, l’injustice magnifiée. Le matérialisme a atteint des sommets ; la créature a oublié sa redevabilité vis-à-vis de son créateur. En somme, nous avons tout ce qui caractérise ces moments uniques qui déterminent l’Eternel à agir. Pas étonnant que nous vivions des signes annoncés par Jésus comme précurseurs de la fin.

Que faire dans ce contexte ? Vivre sans compromis sa foi chrétienne et se garder comme un vase propre à l’usage du Créateur.