« Soyez donc patients, frères et sœurs, jusqu’au retour du Seigneur. Voyez le cultivateur : il attend le précieux fruit de la terre en faisant preuve de patience envers lui jusqu’à ce qu’il ait reçu les premières et les dernières pluies ». Jacques 5 : 7

Voici quelques siècles, nos aïeux ont été déportés du continent noir vers les Amériques pour travailler dans des conditions affreuses et avilissantes. Ils ont été méprisés, lapidés, torturés, brulés vifs, emprisonnés, négligés et…Malgré l’atrocité de leur souffrance, ils n’ont jamais baissé le bras en recherchant par voies et moyens leur liberté. C’est dans cette condition qu’ils verront le Révérend pasteur Martin Luther King, comme un envoyé de Dieu, se lever pour défendre leur droit jusqu’à leur entière liberté. On se souvient encore, comme si c’était hier, de son célèbre discours « I have a dream », « Je fais un rêve » prononcé à Washington en 1963. Aujourd’hui, ce rêve est devenu réalité avec, pour preuve tangible, l’élection de Barack Obama, comme premier président noir des Etats Unis.

Vu la souffrance, le découragement et le désespoir dans lesquels étaient plongés les Chrétiens de son temps, l’apôtre Jacques va tenter de consoler ces derniers à travers les propos ci-dessus mentionnés. Combien de fois ne nous arrive-t-il pas aujourd’hui de désarmer face à un mal têtu qui refuse de nous quitter ou devant une situation de dette ou d’emploi? Nous nous sentons si accablés parfois au point de nous demander si continuer par suivre le Seigneur est la réelle issue à nos problèmes. Mais à y voir de près, il existe bien de raisons qui doivent indiscutablement nous maintenir dans la foi, jusqu’au retour du Seigneur.

Premièrement, pour des raisons de reconnaissance ou de gratitude : Comme nos ancêtres esclaves (quoique ce ne fût de leur faute), nous étions tous perdus, égarés, destinés à une souffrance éternelle, vu le fait que nous étions tous pécheurs et par conséquent esclaves de l’enfer. Mais, dans son amour infini, Dieu nous a fait grâce en nous rachetant de ce péché originel et Il a fait de nous une nouvelle chaire. Nous sommes sortis de la boue pour la lumière, de l’esclavage pour la liberté, de la mort pour la vie. Donc, nous maintenir dans la foi revient à dire merci à Dieu pour ce rachat.

Deuxièmement, pour des raisons d’assurance terrestre. Nous vivons dans un monde où l’ennemi règne et fait des ravages terribles : des accidents de route par-ci par-là, des cas de morts prématurés, des maladies qui défient toutes médecines, des cas de surmenages d’étudiants ou de cadres, la folie, des pertes d’emploi, des divorces provoqués, des envoutements et bien d’autres fléaux. Pour répondre à ces attaques, il n’est pas rare de constater la course contre la montre à laquelle les hommes se livrent au quotidien en se cherchant refuge chez un charlatan, un marabout, un magicien ou auprès d’un devin, ou encore sacrifiant moutons, coqs, argent, bœufs, et même des êtres humains. Mais quant à nous qui avons accepté Christ, aucun cri de hibou ne nous effraye, aucune menace de sorcière n’ébranle notre sommeil et nous évoluons en multipliant des victoires sur l’ennemi, Dieu étant notre assurance. C’est ce que nous rappelle le Seigneur dans Jean 14 : 1 « Que votre cœur ne se trouble pas ! Croyez en Dieu, croyez aussi en moi ».

Troisièmement, pour des raisons de récompense céleste. Tout notre espoir est de nous voir un jour assis à la droite du Père comme Christ l’est aujourd’hui. Et ce n’est pas la place qui manque au ciel, car Christ nous en donne l’assurance dans Jean 14 : 2 « Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père. Si ce n’était pas le cas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place ». Face à cet appel, chers frères et sœurs, il nous est indispensable d’aller jusqu’au bout, dans notre marche chrétienne, dans la patience afin que le diable ne nous dérobe la couronne que Dieu nous a destinée.

Bonne méditation à vous et bonne semaine de travail.