«Il faut qu'il grandisse et que moi, je diminue». Jean 3:30

On peut bien se demander ce qu'avait A.B. Simpson sur le cœur lorsqu'il écrivait les paroles de l’hymne : "Jésus seul est notre message ! Jésus seul sera notre thème, exaltons tous Jésus toujours, Jésus seul, nous verrons. Jésus seul, Jésus toujours, Jésus sera notre chanson, ...". En y réfléchissant, il est possible de soupçonner qu’à cette époque déjà, il avait l’intention de dénoncer ainsi des enseignements, des pratiques d’adoration ou même des modes de vie chrétienne qui ont peu ou rien du tout à avoir avec Jésus Christ. Il est possible qu’il ne soit rien de tout cela. Mais, quoi qu'il en soit, la méditation des paroles de l’hymne ne peut laisser indifférent tout vrai adorateur de Dieu.

D’une part, dans un monde avide d'entendre des choses agréables et où beaucoup sont à la recherche de vues, de likes, de commentaires qui flattent l’égo, ces paroles constituent encore aujourd'hui pour tout serviteur de Dieu, un appel à examiner celui ou ce que son ministère exalte : Jésus, lui-même ou autre chose ? Un appel à s’assurer qu’il n’a pas déjà, pour des raisons de vues, de likes, de gloire, échangé la simplicité de l'évangile de Christ avec des messages erronés et pernicieux.

D’autre part, ces paroles portent en elles un appel pour tout chrétien à examiner sa vie et le motif derrière chaque acte posé. C’est un appel à s’interroger sur celui qui est exalté au travers de ses actes ou paroles : ou Jésus seul ou lui-même. Vous savez combien il est facile de nos jours d'élever quelque chose pour le faire voir ou se faire voir. S'il nous est donné de parler de nos succès, de nos réalisations et de profiter de toutes les grâces que Dieu nous a faites, retournons-nous toujours la gloire à Dieu ou la prenons-nous, ouvertement ou insidieusement ?

Jean Baptiste, fils de lévite et descendant direct de la lignée d'Aaron, prophète de Dieu dira de Jésus : «Il faut qu'il grandisse et que moi, je diminue». A travers cette déclaration, nous voyons que, quels que soient notre rang, nos privilèges, nous ne sommes que des serviteurs inutiles et que Jésus seul mérite d’être élevé. Notre vie et notre service doivent plutôt faire l'apologie de Celui qui a été trouvé digne d'ouvrir le livre de vie et d'en rompre les sceaux; de Celui à qui tout pouvoir a été donné dans les cieux et sur la terre.

Pas un autre !

Bonne méditation.