Alors il dit à ses serviteurs : Les noces sont prêtes ; mais les conviés n’en étaient pas dignes. Matthieu 22 : 8

Le canal de prédilection qu’a utilisé Jésus Christ pour passer son message aux hommes reste et demeure ses fameuses paraboles. Les unes, plus évidentes que les autres, il en a utilisé de toutes sortes pour illustrer le royaume des cieux : thème central de tout son ministère terrestre. Dans celle qui nous réunit cette semaine, un roi organisa des noces pour son fils et imprima beaucoup de cartes d’invitation. Chose curieuse, il se trouva des invités et la plupart de ceux que le roi avait ciblés d’ailleurs, qui ont méprisé une telle invitation royale. Ils étaient trop occupés pour répondre à une son invitation (Mat. 22 :5). Il y en avait qui ont poussé la limite de leur témérité à l’extrême en ôtant même la vie à des messagers du roi.

Le roi, après avoir réprimé les assassins, conclut : ‘’…. Les noces sont prêtes ; mais les conviés n’en étaient pas dignes …..’’ Il envoya alors chercher des invités dans les carrefours et sur les lieux publics en remplacement de ces illustres invités.

Cette histoire ainsi résumée est très banale en elle-même. Cependant, lorsque Jésus la compare au royaume des cieux, elle gagne en intrigue. Comme il en a été pour notre roi, le royaume des cieux est une initiative personnelle de Dieu et le centre est Jésus Christ son fils. Nous n’avons été associés ni de près ni de loin aux préparatifs pourtant, nous en sommes les principaux bénéficiaires. Nous connaissons également la cour royale en matière de population et pouvons témoigner qu’elle est souvent très bien habitée. Si le roi voulait donc simplement être entouré, s’il voulait simplement voir une foule assister à ces noces, il lui aurait suffi de rassembler les membres de sa cour, d’y associer les parents de ces derniers et il aurait suffisamment d’invités. Ce qui nous amène à penser que ce roi aimait certainement ses sujets et voulait partager ces moments de bonheur avec ceux-là mêmes qui probablement chantent à son passage ‘’Vive le roi !’’. Connaissant les pouvoirs étendus et ‘’illimités’’ des souverains, on se demande quelles peuvent être les motivations réelles de ces sujets à la limite irrévérencieux.

Nous trouverons certes des pistes de réflexions en nous penchant sur la question mais la plus importante cause, à mon avis, reste l’accoutumance. Ils étaient tous habitués aux largesses du roi et en étaient venus à oublier qu’il s’agissait de l’autorité suprême. Le roi aurait pu envoyer une convocation à tous ces sujets et ils seraient venus parce qu’à l’opposé d’une invitation, une convocation sous-entend un ordre de se présenter devant l’autorité. Nous agissons parfois exactement de la sorte. Nous connaissons seulement Jésus, l’agneau immolé pour notre salut, mais ignorons qu’Il est en même temps le Lion de la tribu de Judas. Nous connaissons le Dieu miséricordieux et compatissant, mais nous semblons oublier qu’il est aussi le feu dévorant …etc.. Lorsqu’il dit, je me tiens à la porte et je frappe, si quelqu’un entend ma voix et ouvre j’entrerai…….cela suppose-t-il qu’il ne peut briser la porte ?

Aujourd’hui encore, Dieu envoie des invitations. A ceux qui y ont déjà répondu, Il les exhorte à la persévérance et à rester fidèles ; aux autres qui attendent, nous sommes libres d’honorer l’invitation de notre présence ou de vaquer à nos stressantes et épuisantes occupations quotidiennes. Peut-être y en aura-t-il qui pousseront le bouchon jusqu’à mépriser, vilipender voire ‘’tuer’’ ses serviteurs.

Seulement, n’oublions pas qu’il s’agit de Celui qui tient le monde, l’univers dans sa main. S’Il a préparé le royaume des cieux pour toi, qu’Il t’a fiché sur la liste des illustres hôtes, sois-en digne et n’attends pas qu’Il te convoque avant de t’approcher de Lui car, tu ne saurais prédire quelle forme cette injonction prendra.

Que Dieu Bénisse votre semaine de travail.