Daniel MOUSSOUGAN
10 février 2014
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2 Samuel 9 : 7 « David lui dit: Ne crains point, car je veux te faire du bien à cause de Jonathan, ton père. Je te rendrai toutes les terres de Saül, ton père, et tu mangeras toujours à ma table. »
Un événement survint dans sa vie, qui a bouleversé l’existence de Mephiboscheth, fils de Jonathan. La Bible dit dans 2 Samuel 4 : 4 que «Jonathan, fils de Saül, avait un fils perclus des pieds; et âgé de cinq ans lorsqu'arriva de Jizreel la nouvelle de la mort de Saül et de Jonathan; sa nourrice le prit et s'enfuit, et, comme elle précipitait sa fuite, il tomba et resta boiteux… ».
Cet homme n’était pas né perclus des deux pieds mais les circonstances de la vie lui imposèrent ce triste sort. Il devait dépendre désormais, à vie, d’autres personnes pour se déplacer et se nourrir parce que l’agriculture était l’activité la plus pratiquée en ce temps. C’était sous le règne du roi David, roi d’Israël. Nous étions alors dans les années 1030 à 970 avant Jésus-Christ. Ce digne fils de la lignée royale n’avait plus d’espoir. Si son aïeul Saül était resté fidèle à Dieu, certainement que le trône lui revenait, par succession patriarcale après le décès de Jonathan son père. Mais le sort en a décidé autrement. Un même jour son grand-père et son père furent tués à la guerre. Et, comble de malheur, dans la fuite que précipita l’annonce de cette nouvelle inattendue, Mephiboscheth s’en sortit avec deux pieds invalides.
C’était le sort d’un prince raté qui devait se ressasser chaque jour des souvenirs amers des agissements gauches et veules de son aïeul Saül et la raison pour laquelle la royauté lui a été arrachée pour être confiée à David par Dieu lui-même (I Samuel, chapitres 15 et 16).
Mais un jour, David se souvint de Jonathan, père de Mephiboscheth, un homme qui l’aimait, qui lui sauva la vie à maintes reprises et n’avait point adhéré aux projets sadiques du roi Saul, son père, de voir disparaître par l’épée ou la lance (I Samuel 18 : 11, 25), le jeune homme que Dieu avait oint pour lui succéder. Quel bravoure et quelle intégrité de la part de Jonathan de ne pas suivre les méchantes voies de son père Saül bien qu’étant toujours avec lui ?
Ce jour là donc, Mephiboscheth, malgré sa condition humaine, a été admis à la cour du Roi et les terres de son grand-père lui furent remises par David. L’ordre fut donné à son serviteur Tsiba de mettre en valeur ces terres au profit de Mephiboscheth. Quel bonheur ? Un perclus à la table du Roi !
Cher ami(e), quel est votre situation en ce moment où vous lisez ce texte ? Peut-être vous dites-vous que vos rêves sont étranglés, que c’est fini pour vous et que s’il existe un endroit aménagé pour se retraiter de la vie, vous vous y rendriez volontiers, le plus tôt. Erreur ! La Bible déclare que « l’espérance ne trompe point parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous a été donné » (Romains 5:5). Dieu a pour vous des projets glorieux et merveilleux (Jérémie 29 :11-14). Hier c’était hier, aujourd’hui, c’est un jour nouveau dans votre vie, plein de promesses et de bonheur.
Tout comme Mephibohscheth, nous sommes des handicapés, d’une manière ou d’une autre : handicap physique, intellectuel, social et spirituel, sans la capacité de nous épanouir. Christ est là, pour nous donner la liberté, la vie, et la vie en abondance (Jean 10 : 15). Ne craignez point, ne vous inquiétez point, votre bonheur est proche, votre restauration est proche car Christ vous invite à sa table malgré votre handicap. Mieux, il se déplace chez vous, là où vous êtes que vous vous sentez gêné d’inviter quelqu’un. Il frappe à votre porte, pour souper avec vous : ouvrez-la lui, et que la restauration et le progrès soient votre mot d’ordre en cette nouvelle année. Que Dieu vous bénisse !