« …faites connaître parmi les peuples ses hauts faits » 1 Chronique. 16 :8

Aussi étonnant que cela puisse paraître, notre monde grouille de moult pratiques qui font l’apologie des vices, le culte du mal et encense une dégradation progressive mais accélérée de l’échelle des valeurs morales et spirituelles, toutes choses qui ne présagent pas des lendemains chantants. Le mal s’amplifie dans des proportions qui donnent forme et relief à la prophétie de Jésus exprimée dans Mathieu 24 :12 « Et, parce l’iniquité se sera accrue, la charité du plus grand nombre se refroidira ».

Aujourd’hui, nous avons un florilège de chapelles qui se réclament chacune de Christ et qui puisent dans la Bible des ingrédients pour bâtir des doctrines multiples, multiformes et quelquefois contradictoires par rapport à la source dont elles se réclament. Sous des noms pompeux comme prophètes, docteurs, apôtres, évangélistes, et faisant preuve d’une éloquence qui n’a d’égal que la soif de nos contemporains d’avoir une interprétation scientifique de la parole de Dieu, ces hommes et femmes, mus par une détermination hors paire, parcourent nos villes, villages et hameaux et sèment leurs doctrines. Jésus nous avait pourtant prévenus dans Mathieu 24 :11 lorsqu’il disait que « plusieurs faux prophètes s’élèveront, et ils séduiront beaucoup de gens ».

• Si ces prophètes gagnent autant le terrain, ce n’est pas tant parce qu’ils prêchent la vérité mais parce que ceux qui détiennent la vérité, la pure, se murent dans le silence et laissent des espaces qui leur reviennent naturellement à d’autres. En cela, Norbert Zongo, journaliste burkinabé et Directeur de Publication de ‘’L’INDEPENDANT’’, assassiné avec trois de ses compagnons le 13 décembre 1998, avait raison quand il écrivait : « le pire, ce n’est pas la méchanceté des gens mauvais, c’est le silence des gens bien » En effet, tant que les gens ‘bien’ ou ceux qu’il convient de considérer comme tel ne parleront pas, il est évident que d’autres (les mauvais, les semeurs d’ivraie, les épandeurs de contre-vérités) occuperont le terrain et produiront des effets qui dévastent le champ qui devrait tout légitiment nous revenir.

• Si, dans 2 Rois 5, la petite fille israélite captive en Syrie n’avait pas parlé à la femme de Naaman du pouvoir qu’avait Elisée de guérir son mari de la lèpre, ce dernier en aurait-il été guéri ?

• Si le jour de la Pentecôte, Pierre n’avait pas jeté la prudence aux vents, en parlant courageusement de la part du Seigneur, trois mille personnes auraient-elles pu recevoir le salut ? (Actes 2 : 37-41)

• Si Philippe avait fermé sa bouche préférant le silence à la parole, l’Eunuque Ethiopien n’aurait peut-être jamais pu comprendre le passage d’Esaïe 53 qu’il lisait et ne se serait pas donné au Seigneur (Actes 8 : 26 à 40) ;

• Si ceux qui nous ont prêché la parole de Dieu avaient trouvé le silence plus confortable que l’audace de nous aborder, préférant compter sur d’autres pour faire le travail auquel ils se soustraient, peut-être serions-nous encore dans le camp de ceux que le diable tient sous sa coupe.

Bien aimé, il est temps à présent que tu rompes le silence car, loin de contribuer à l’avancement du royaume de Dieu, ton silence renforce peut-être la stratégie du malin qui quadrille l’espace à son avantage profitant de ton inaction et de la mienne pour faire le plus grand mal. Les gens ‘’bien’’ ne doivent plus se taire au risque de voir le mal évoluer au galop. Ils doivent rompre le silence et, contrairement à ce que nous pensons, il faut parfois peu pour sauver une âme de la perdition. Quelquefois, un simple témoignage vécu par nous-mêmes ou par nos proches suffirait à sauver quelqu’un. C’est ce à quoi nous invite d’ailleurs le passage de 1 Chronique 16 :8 en nous demandant de faire connaître parmi les peuples, les hauts faits de l’Eternel. Tes collègues de bureau, tes voisins, tes amis, tes parents savent-ils au moins un haut fait du Seigneur en ta faveur ? S’ils ne le savent pas encore, il serait bien que tu fasses en sorte qu’ils le sachent cette semaine. A toi de semer, à Dieu de faire croître. Bonne semaine.