‘’Heureux les miséricordieux car ils obtiendront miséricorde.’’ Mathieu 5:7

J’avais souvent pensé – à tort – que le mot « Miséricordieux » était un attribut exclusif de Dieu : Le Dieu Miséricordieux (Psaumes 106 :1) ! Je me suis vite rangé lorsque j’ai découvert que simple humain que nous sommes, la miséricorde peut bel et bien faire partir de notre nature. Et à l’évidence, dans son sermon sur la montagne souvent qualifié de « béatitudes », Jésus-Christ en a fait cas.

Cette portion des écritures laisse penser que bien que la grâce soit imméritée, il y a des fruits de la grâce qui méritent récompense et, réciproquement, nous ne récolterons certains fruits qu’après les avoir semés (cf. I Cor 15-33). Tel est le cas de la miséricorde car obtiendront miséricorde, les miséricordieux (Mathieu 5 : 7). Epurement

La miséricorde est définie par le dictionnaire biblique évolutif comme un « Sentiment de grande pitié qui pousse à aider ou à pardonner ».

Aider quelqu’un ou lui pardonner est un acte de grande portée qui touche le cœur de Dieu, pouvant même tenir lieu d’argument pour obtenir de Dieu, pardon et miséricorde. N’est-ce pas pour cela que Christ, dans sa prière dominicale, nous enseigne à demander à notre Père qui est aux cieux de nous pardonner « nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » ? Et si cela n’était pas important, ajouterait-il que si nous ne pardonnons pas à ceux qui nous ont offensés notre père céleste ne nous pardonnera pas non plus nos fautes ? Plus illustratif encore est la parabole du serviteur infidèle qui fit violence à celui qui lui devait peu alors que son maître à lui, venait de lui faire grâce d’une dette abyssale que la vente de ses propriétés (y compris lui-même et sa famille) ne suffirait pas à rembourser ; résultat, il lui fut exigé sa dette jusqu’à total apurement, par défaut de miséricorde (Mathieu 18 :23-35).

Miséricorde pour miséricorde ! et pourtant sommes-nous sous la grâce ? Bien sûr, car Dieu est miséricordieux et veut que nous le soyons autant que lui. C’est dans cette miséricorde qu’il a eu pitié de notre âme autrefois destinée à l’enfer à cause du péché, en nous faisant expiation par le sacrifice suprême de son Fils Jésus-Christ.

La miséricorde s’exprime par l’amour sans intérêt que nous éprouvons pour les autres, en les sortant de leur peine, leur difficulté et en leur pardonnant, non par peur, mais surtout lorsque nous avons le pouvoir de les punir pour le mal qu’ils nous ont fait ou qu’ils ont l’intention de nous faire. Punir quand la personne le mérite ne peut être condamnable mais ne pas le faire est un acte de miséricorde. Aujourd’hui, nous sommes dans un siècle d’individualisme et d’égoïsme, où l’amour du plus grand nombre se refroidit, et la miséricorde avec ; peut-être aussi à cause de la montée de l’iniquité (Mathieu 24 : 12 ; 2 Timothée 3 : 1¬-5) et de la dureté du cœur de l’homme.

Cependant, Dieu nous exhorte à exercer la miséricorde car on nous fera miséricorde. Bien aimé, c’est peut-être difficile, à voir le poids de l’offense, la profondeur de la blessure, et même l’indifférence qu’afficherait votre offenseur si vous lui pardonniez, ou l’érection en droit des miséricordes que vous faites aux autres qui continuent à en exiger davantage de vous. Je nous suggère ce qui suit : confions notre situation à Dieu telle qu’elle se présente, et il nous donnera la force nécessaire pour faire sa volonté. Car, au-delà de tout, nous obtiendrons miséricorde.

Que Dieu nous bénisse.