« Incline vers moi ton oreille quand je crie ! Hâte-toi de m’exaucer ». Psaumes 102 : 2

Il est souvent reproché à certaines personnes, des prières dont la formulation semble donner des ordres à Dieu. A la lumière de ce passage on pourrait imaginer les circonstances pouvant conduire à adopter cette attitude de prière. Ici, l’atrocité des douleurs du psalmiste l’oblige à demander le secours urgent de Dieu.

A travers des métaphores péjoratives, il décrivit avec amertume la situation malheureuse qu’il traversait : jours s’évanouissant en fumée, os enflammés comme un tison, cœur en dégénérescence comme l’herbe morte, pélican du désert, chat-huant des ruines, oiseau solitaire sur un toit, … voilà ce qu’il se trouvait être.

Il associa à la cause de ses malheurs Dieu dont il s’était retrouvé en position d’éloignement. Certainement, l’auteur écrivait ce psaume lorsqu’il était en captivité tout comme l’auteur du psaume 137.

Cependant, l’intérêt de cette prière est qu’elle s’adressait à Dieu seul. Malgré sa situation pénible l’auteur supplia et voulut revenir à Dieu. Il reconnut sa souveraineté comme David qui pouvait dire à Dieu : « Où irais-je loin de ton esprit, Et où fuirais-je loin de ta face ? » (Psaumes 139 :8).

En vérité, qu’est-ce qui pourrait nous éloigner de Dieu si ce n’est le péché ? Dès l’origine et jusqu’aux temps présents, le péché constitue le grand motif de séparation entre l’homme et Dieu. Tout autre discours lénifiant est trompeur. Nous devrions nous réjouir que Dieu nous le rappelle si souvent. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu (La Bible, Romains 6 :23). Et quelle condition humaine pourrait être plus désagréable qu’une vie de péché ?

Cher(e) lecteur (trice), quelle distance vous sépare-t-elle de Dieu ? Sans la réduire voire l’annuler, il nous serait impossible d’être couvert de sa gloire. Nombreux sommes-nous à tolérer le péché dans nos vies, sans le confesser ni l’abandonner. Acculé par notre conscience et nous sentant indigne de la communauté des Saints, nous nous éloignons de Dieu, cherchant des raccourcis pour bâtir un bonheur toujours fuyant et souvent construit sur des dunes de sable si on arrive à en toucher la silhouette.

Dieu attend en ce moment précis notre confession et notre retour à Lui. Il veut laver notre honte dans l’océan de son amour et couvrir notre nudité par ses mains. Il n’attend que nous lui criions : « Hâte-toi de m’exaucer, Seigneur ».

Bonne semaine.