« Et Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes.» Luc: 2.52

« Étienne, plein de grâce et de puissance, faisait des prodiges et de grands miracles parmi le peuple.» Actes: 6.8

En tant qu’enfants de Dieu, Il nous arrive bien souvent d’évoquer le sujet de « la grâce » dans le sens des faveurs imméritées dont nous bénéficions de la part de notre Tendre Père ou plutôt des « bénédictions » que nous espérons recevoir de Lui.

D’un autre point de vue, nous considérons le sacrifice de Jésus à la croix et le don du pardon de nos iniquités par le moyen de la grâce. Ces perceptions suscitent un élan de reconnaissance et une envie encore plus croissante d’en appeler à la grâce divine dans notre vie de chaque jour.

Cela est bien, mais à y voir de près, ces différentes perceptions de la grâce, nous placent à chaque fois dans la position du récepteur, du bénéficiaire et du profiteur, pendant que Dieu le Père, nôtre Seigneur Jésus ou la personne du Saint Esprit sont tout-désignés comme des distributeurs inconditionnels de la grâce. Nous, les jouisseurs insatiables et Dieu le fournisseur infatigable de la grâce.

Et si nous changions un peu d’angle de vue. Et si nous révisions plutôt notre approche de la grâce. En effet, nous réaliserons en regardant tout autour de nous, un nombre insoupçonnable de situations quotidiennes qui requirent la manifestation de la grâce, non pas de la part de Dieu mais de la part des hommes. Et d’ailleurs, comment le Seigneur manifesterait-il aujourd’hui sa grâce vis-à-vis des hommes si ce n’est par votre vie et par la mienne ?

Dans un monde marqué par la violence, le déni des valeurs bibliques et les déviances de tout genre, la parole de Dieu nous exhorte à la culture d’un esprit de grâce. Quand je pense à ces occasions où j’ai été parmi les premiers à condamner un frère pour un acte de fornication, une sœur pour des aventures inconsidérées. Quand je pense à toute cette facilité avec laquelle, j’ai pu critiquer, juger, accuser, condamner, là où il aurait fallu faire preuve de grâce. J’ai laissé place à la rugosité du cœur de pierre et à la cruauté de la nature humaine, là où il aurait fallu laisser s’exprimer la grâce divine, cette grâce abondante que j’avais pourtant reçue par la présence de l’esprit en moi.

Jésus, devant la femme adultère, a plutôt repris la foule prête à la lapider. Et toi, comment réagis-tu aujourd’hui devant quelqu’un dont le comportement social, l’orientation sexuelle…bouscule tes valeurs personnelles ? La grâce ne condamne pas, elle compatit. Et l’Ecclésiaste nous dira que : « Les paroles de la bouche du sage sont pleines de grâce ; mais les lèvres de l'insensé causent sa perte. » Ecclésiaste: 10.12.

Une résolution pour cette semaine

Divin Maître, je fais le choix de te ressembler dans toute la vérité de ta nature : Dieu de grâce. Je fais le choix de compter tes bienfaits dans ma vie et de manifester un esprit de grâce à l’égard de mes contemporains. Comme Jésus, je veux croître en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes. Amen.