“Nous rejetons les choses honteuses qui se font en secret, nous n’avons point une conduit astucieuse et nous n’altérons point la parole de Dieu, …” 2 Corinthiens 4:2

L’une des inquiétudes que Christ avait eues, sentant la fin des temps et au regard des dérapages humains, était que nombre de chrétiens quitteraient la foi s’il n’abrégeait pas son retour pour venir prendre les élus. Le fils de l’homme avait donc anticipé les travers dans lesquels le monde, dans sa méchanceté et perversité, allait nous plonger, si rien n’est fait de sa part. Le constat est bien pathétique autour de nous, dans cet univers qui se maudit au jour le jour, et nous ne pouvons que plier face à cette parole pour dire « Seigneur, tu as raison ! Si tu ne viens pas vite, nous sommes foutus ! ». Mieux, quand il dit que Lui-même ne connaît ni l’heure, ni le jour de son avènement, il nous importe de garder le dépôt. Mais de quoi s’agit-il ? Simple !

La Bible nous apprend que nous devons nous transformer par le renouvellement de l’esprit dans Romains 12 :2, afin, avance-t-elle, que nous discernions quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. Dieu étant Esprit, garder le dépôt revient à nous laisser entièrement emporter par les valeurs auxquelles Galates 5 :22 nous convie, valeurs que nous avons certainement entendues un millier de fois, mais qui peinent à s’ancrer dans nos mœurs. Il s’agit de l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance, piliers de la marche chrétienne.

Garder le dépôt revient à jeter un regard sur l’éthique chrétienne qui doit se dépouiller entièrement de toute souillure telle que la corruption, la fraude ou l’immoralité. Or, dans la recherche d’un équilibre entre la soif poussée de certains à l’immoralité et les exigences ecclésiastiques, plusieurs commentaires et analyses personnels, déroutants à la limite, s’entendent dans nos rangs sur les versets du Livre Sacré. Un jour un homme en qui j’avais une grande confiance et une profonde admiration me confia : « ce n’est pas le péché qui conduit en enfer, mais le manque de foi ». Contre pareils langages, nous avons besoin de garder le dépôt, même si ces auteurs ont à la main des références bibliques pour appuyer leur argumentaire à l’instar de celle-ci citée par cet ami dans Hébreux 3 :19 « Aussi voyons-nous qu’ils ne purent y entrer à cause de leur incrédulité ». Garder le dépôt, c’est aller contre l’indésirable.

Lors de la célébration de leur journée nationale, les jeunes d’une Eglise ont choisi comme thème « Marchez selon l’esprit et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair ». Ils sont bien manifestes ces désirs charnels que rappellent les saintes écritures dans Galates 5 :19 « l’impudicité, l’immoralité, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, l’inimitié, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table et les choses semblables ». Les choses indésirables ! Un célèbre écrivain donna comme titre à son livre « Count your blessings, but don’t forget your humble beginning », « compte tes bénédictions, mais n’oublie pas ton humble commencement ». Moi je dirais « Fonce dans le monde, mais n’oublie pas le prix payé au commencement de ton salut ». Pour cette raison, le dépôt des fruits de l’esprit mérite d’être gardé et que Dieu te bénisse. Amen !