« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » (Genèse 1 :1)

Jusqu’à ce que j’assiste ma femme en travail sur la table de l’accouchement, que je voie de mes yeux les douleurs de l’enfantement et que j’entende le cri de mon bébé, je n’avais pas totalement conçu la réalité des douleurs d’une femme quand celle-ci voudrait accoucher. En effet, j’avais vécu ces moments difficiles tout comme si j’étais à la place de mon épouse, mais en réalité ce n’était qu’une compassion profonde que j’éprouvais pour elle, et il ne pouvait en être autrement. Quand, à un moment donné, le médecin me pria de me retirer et que, quelques minutes plus tard j’entendis le cri de l’enfant qui vient de naître, tout son amour m’envahi le cœur et je rendis grâce à Dieu qui créa la vie à travers la douleur.

Dès cet instant, je me suis mis à contempler la grandeur des œuvres de Dieu. Je me suis dit que c’est avec les mêmes douleurs que Dieu a engendré la terre, le ciel et tout ce qu’ils renferment. Je me suis mis à comprendre pourquoi, il pouvait aimer si tant les hommes malgré leurs fautes et qu’il puisse se repentir d’un châtiment qu’il a prévu pour un pécheur qui se répand. J’ai mieux compris pourquoi, malgré son attachement à son fils unique Jésus-Christ, il a accepté de le livrer pour que l’humanité entière soit sauvée.

Chaque création de Dieu est un processus d’accouchement. Chaque nouvelle année est un enfantement et l’on pouvait s’imaginer que nous naissons au début de chaque année parce qu’il y a des gens qui n’ont pas eu la grâce d’être en vie pour cette nouvelle période que Dieu nous accorde pour vivre.

Dans Genèse 1 :14 « Dieu dit: Qu'il y ait des luminaires dans l'étendue du ciel, pour séparer le jour d'avec la nuit; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années ».

Les années s’écoulent et rappellent la grandeur de Dieu à travers la création des époques, les jours et les années qui lui sont si chers (et parfois brefs pour l’humain que nous sommes (Psaumes 90[1])) au point qu’il veut que nous en fassions un usage rationnel. Etant nous-mêmes « enfanté » par Dieu à travers notre nouvelle naissance, considérons, donc, frères et sœurs, combien de fois nous avons du prix à ses yeux tout comme un enfant à sa mère ou à son père.

C’est pourquoi, il est utile que nous puissions renouveler notre intelligence, notre manière de concevoir et de voir les choses pour être conformes à la pensée de Dieu. Le premier message de l’année nous en dit long sur la gestion de notre temps et de notre capital de vie, de façon à ne considérer nos échecs actuels que comme des victoires atermoyées. Les vœux de la « chaîne de l’espérance » ont surtout placé l’année sur le signe de l’illumination divine et la créativité dans tous les domaines vitaux de notre vie.

Si nous pouvions être à l’écoute de Dieu, pour souffrir les douleurs de son enfantement – d’abord de nous-mêmes – avec lui, il nous serait plus aisé de lui vouer un culte saint et agréable. Il nous serait aisé de considérer que notre propre vie est un miracle et qu’il nous faut gérer notre corps de manière à glorifier Dieu. Le talent que nous avons, le métier que nous exerçons, le poste que nous occupons actuellement, le conjoint avec qui nous sommes actuellement, le pays que Dieu nous a donné,…, tout ceci est le résultat d’un processus d’accouchement et il nous faut leur donner de la valeur et donner la gloire à Dieu le Très-Haut.

Que la grâce de l'Éternel, notre Dieu, soit sur nous (Ps.90 :17) ! Daniel Moussougan

[1] 1 Prière de Moïse, homme de Dieu. Seigneur! tu as été pour nous un refuge, De génération en génération. 2 Avant que les montagnes fussent nées, Et que tu eusses créé la terre et le monde, D'éternité en éternité tu es Dieu. 3 Tu fais rentrer les hommes dans la poussière,

Et tu dis: Fils de l'homme, retournez! 4 Car mille ans sont, à tes yeux, Comme le jour d'hier, quand il n'est plus, Et comme une veille de la nuit. 5 Tu les emportes, semblables à un songe, Qui, le matin, passe comme l'herbe: 6 Elle fleurit le matin, et elle passe, On la coupe le soir, et elle sèche. 7 Nous sommes consumés par ta colère, Et ta fureur nous épouvante. 8 Tu mets devant toi nos iniquités, Et à la lumière de ta face nos fautes cachées. 9 Tous nos jours disparaissent par ton courroux; Nous voyons nos années s'évanouir comme un son. 10 Les jours de nos années s'élèvent à soixante-dix ans, Et, pour les plus robustes, à quatre-vingts ans; Et l'orgueil qu'ils en tirent n'est que peine et misère,

Car il passe vite, et nous nous envolons. 11 Qui prend garde à la force de ta colère, Et à ton courroux, selon la crainte qui t'est due? 12 Enseigne-nous à bien compter nos jours, Afin que nous appliquions notre coeur à la sagesse. 13 Reviens, Éternel! Jusques à quand?...

Aie pitié de tes serviteurs! 14 Rassasie-nous chaque matin de ta bonté, Et nous serons toute notre vie dans la joie et l'allégresse. 15 Réjouis-nous autant de jours que tu nous as humiliés, Autant d'années que nous avons vu le malheur. 16 Que ton oeuvre se manifeste à tes serviteurs,

Et ta gloire sur leurs enfants! 17 Que la grâce de l'Éternel, notre Dieu, soit sur nous! Affermis l'ouvrage de nos mains, Oui, affermis l'ouvrage de nos mains!