Ensemble pour plus de victoire!

Ensemble pour plus de victoire!

Laurent AKPO

3 janvier 2011

« N’abandonnons pas notre assemblée, comme c’est la coutume de quelques uns ; mais exhortons-nous réciproquement. Faites cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour » Hébreux 10. 25

L’une des traditions les plus anciennes des Africains encore en vogue, malgré quelques perturbations, est bien la vie en famille. Une tradition si enracinée que dans nos pratiques, l’appellation donnée à un cousin, une tante, un oncle, un neveu, ou une nièce se résume au terme : « c’est mon frère ». Plus loin, lorsqu’un enfant naît dans une famille nucléaire, cette nouvelle ne fait pas que la joie et la fierté de papa et maman, mais surtout celles de la famille élargie. Les uns n’hésitent pas à prendre l’engagement volontaire d’apporter quelques mesures de maïs, de sorgho, de mil par-ci par-là pour que la fête autour du bébé soit belle. Inutile de rappeler les propositions de coq, de bélier, de colas, ou encore de canard que se font les autres. Oui, c’est la réalité africaine, et ceci traduit la force de l’union et le triomphe du groupe. Hélas, les choses sont un peu infectées de nos jours et le loup est entré dans notre bergerie!

Qu’’il me soit permis de marquer une pause sur cette image pour la rattacher à notre vie chrétienne. La Bible dit : « N’abandonnons pas notre assemblée… », Héb.10 :25. Dans notre aventure ecclésiastique, les difficultés quotidiennes et les épreuves de la vie doivent nous amener à tirer la conclusion que faire carrière seul consiste à ouvrir une porte au découragement, à la tristesse et par finir, à l’abandon. Notre engagement a besoin de l’encouragement des uns et des autres, condition indispensable pour notre maintien dans la foi. Mais, il est un malheur et une désolation d’entendre dans nos rangs, les propos du genre : « Je n’ai pas besoin d’aller à l’église aujourd’hui….Je n’ai pas assez de temps…On peut rester chez soi et adorer Dieu, la foi est une attitude du cœur…Il suffit de prier seul dans son cœur et c’est fini» et bla bla bla ! Dieu aurait pu laisser Adam vivre seul dans le jardin d’Eden, s’il était si facile de vivre sans un compagnon ou une compagne (symboles du mot « assemblée » de notre texte de base. C’est dans cette optique qu’il faut inscrire les paroles suivantes tirées de Genèse 2 : 18 « Il n’est pas bon que l’homme soit seul… ». Dieu a compris que pour éviter la tristesse que confère la solitude, il fallait un ensemble. C’est pourquoi la Bible déclare dans Ecclésiaste 4 : 9-10: « Il vaut mieux être deux que tout seul, parce qu’à deux, on retire un bon profit du travail. En effet, en cas de chute, l’un relève son compagnon, mais malheur à celui qui est seul et qui tombe sans avoir de proche pour le relever. ». Notre vie aux cotés de nos frères et sœurs est non seulement une source d’encouragement et de réconfort spirituel, mais une condition déterminante pour des victoires, pour plus de victoires. Et j’ajouterai, pour paraphraser Ecclésiaste qu’ « il vaut mieux être plusieurs que rester seul ».

Regardons un peu la fragilité et l’agilité des flocons de neige qui tombent au cours de l’hivernage. Isolés, ils sont faciles à briser, mais un entassement de plusieurs de leurs couches est susceptible de tenir une voiture, un camion en respect ou de terroriser un motocycliste et lui faire faire demi tour. De même, bien qu’il soit appelé le roi de la forêt, devant un troupeau d’hyènes ou de buffles, le lion finit par renoncer à la lutte et à laisser la victoire à l’ensemble ou à l’assemblée de ses rivaux. Si Moise devait aller seul lutter contre les Amalécites, le peuple d’Israël n’aurait que ses yeux pour pleurer sa défaite. Car, malgré leur redoutable puissance, les mains de bataille de Moise avaient fini par faiblir comme l’indique Exode 17 :12. C’est ainsi (dans l’union et la communion) que Dieu peut nous donner la victoire sur nos ennemis et même effacer leur souvenir de la terre, tel qu’il l’a fait à Moise jusqu’à dire : « Ecris cela dans le livre qu’on s’en souvienne et déclare à Josué que j’effacerai le souvenir d’Amalek de dessous le ciel ». Arrivé dans la Samarie, Jésus n’a pas envoyé les 70 nouveaux disciples qu’il a choisis chacun dans une ville pour la moisson. Il les a mis deux à deux pour de grandes victoires, Luc 10 :1.

Tels que des facteurs exogènes ont réussi à mettre en lambeau la vie communautaire, source de chaleur et de fraternité africaine, tel l’ennemi cherche aujourd’hui à nous isoler du groupe afin de mieux nous circonscrire pour nous attaquer. Alors, il est impérieux que nous tirions leçons des quelques exemples précités aux fins de voir dans quel ensemble nous placer pour de plus grandes victoires.

Dieu vous bénisse et bonne méditation.

© 2025 Root of Hope. Tous droits réservés.

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