Gildas DJISSA
19 novembre 2012
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« Dès que Saül eut tourné le dos pour se séparer de Samuel, Dieu lui donna un autre cœur, et tous ces signes s'accomplirent le même jour [..] » 1 Samuel 10 :9
« Incline mon cœur vers tes préceptes, Et non vers le gain ! » Psaumes 119:36
« Mon cœur est affermi, ô Dieu ! Mon cœur est affermi ; Je chanterai, je ferai retentir mes instruments.[...] » Psaumes 57:8
La symbolique du cœur est très large et intègre une dimension assez profonde de l’homme. Le cœur apparaît comme le réservoir par excellence de nos tendances et de nos désirs, le siège consacré de nos sentiments et de nos ressentiments. Le cœur est perçu comme le domaine de prédilection de nos émotions et de nos émulations. C’est l’arrière-base stratégique de nos motivations et de nos ambitions. Et c’est sans doute pour cela que le sage nous exhorte en ces termes : « Garde ton cœur plus que toute autre chose, Car de lui viennent les sources de la vie.[…] » Proverbes 4:23.
En effet, l’état de notre cœur déteint fondamentalement sur l’état de notre esprit qui dépeint à son tour l’état de bien-être de notre corps. Autrement dit, le cœur affecte l’esprit qui frappe sensiblement le corps. Il libère en nous à la fois des agents vecteurs de vie et joie et des poisons inducteurs de faiblesse et de mort. Le cœur suggère à notre pensée toutes sortes de considérations (nobles ou malsaines) qui servent d’ingrédients pour alimenter nos propos, nos faits et gestes de chaque instant. Le contenu de notre cœur transpire sans cesse tant dans les choix que nous opérons en ce qui concerne les petites choses du vécu quotidien que sur les décisions les plus lourdes qui engagent toute notre vie.
Nous avons beau faire l’effort de la grande rationalité, recourir à nos facultés mentales les plus élevées pour prétendre apprécier et décider sereinement des choses de la vie, le cœur conserve toujours une bonne part d’actions au capital général de nos délibérations. Et c’est conscient de cette vérité essentielle que le psalmiste faisait monter cette intime prière à l’adresse du divin Père : « Incline mon cœur vers tes préceptes, Et non vers le gain !... » Psaumes 119:36. Cette requête de David revenait à dire tout son besoin d’un cœur radicalement tourné vers les voies de l’Eternel et non vers les attraits de ce monde.
Ne nous y trompons pas, pour mener une vie chrétienne victorieuse, nous avons besoin d’un certain cœur. Nous avons besoin d’un cœur non pas de pierre et d’épines face à la parole du bon berger, mais plutôt de chair et de sang, un cœur sensible à la voix du Père qui nous appelle à son œuvre et à la douleur des âmes qui gémissent sous le joug du malin. Pour combattre le bon combat, remporter la course et s’attendre à la glorieuse couronne réservée aux vainqueurs, il nous faudra porter un certain cœur, non pas un cœur de cire et d’argile, qui fond devant les mauvaises nouvelles de la vie et se laisse facilement écraser par les assauts de l’ennemi. A tout le contraire, nous devrons tenir un cœur de fer et de feu, solide et ferme au jour de l’épreuve, passionné et brûlant d’amour pour son Dieu, indépendamment des temps et des circonstances. Irrémissiblement, il nous faut un autre cœur, le cœur du Christ.
Une prière pour cette semaine :
Père éternel, tu restes le seul vrai créateur et pourvoyeur. C’est toi qui façonnes l’homme dans le sein de sa mère et qui choisit de le faire naître de nouveau à ta précieuse vie en Christ. En ce jour béni, donne-moi, je t’en prie, un autre cœur, un cœur de chair et de sang qui n’aime que toi et par toi, un cœur de fer et de feu qui résiste devant l’adversité et qui brûle pour l’éternité. Ainsi soit-il.