Chroniques 1 : 6-7 : "Et ce fut là, sur l’autel d’airain qui était devant la tente d’assignation, que Salomon offrit à l’Eternel mille holocaustes. Pendant la nuit, Dieu apparut à Salomon et lui dit : Demande ce que tu veux que je te donne.’’

Il est plus facile de succéder à un leader au bilan peu reluisant que de remplacer celui qui a connu un succès fulgurant et remporté des victoires retentissantes comme le Roi David. Dans le premier cas, on peut toujours se réfugier derrière le passif lourd et les erreurs de son prédécesseur pour justifier son manque de résultat. En revanche, dans le second, il faudra plus que des lunettes en bois pour empêcher le peuple de se rendre compte de l’incompétence du nouveau leader.

Salomon s’inscrit dans le second cas où il a été choisi pour succéder à son père, David, l’homme selon le cœur de Dieu. Que faire ? Quel mérite lui reconnaîtra-t-on s’il a moins, sinon les mêmes succès que son père ? Après tout, c’est bien le fils de David et il a vu son père à l’œuvre. C’est dire combien la pression était forte sur le jeune Salomon, combien les défis étaient grands et combien il lui fallait être imaginatif pour se singulariser positivement et marquer de son empreinte son règne. Mesurant la lourde responsabilité qui était désormais la sienne, Salomon voulait s’assurer de la compagnie de l’allié le plus fidèle de son père, l’Eternel des armées. Il lui offrit par conséquent mille animaux en sacrifice. Quelle inspiration ! Je laisse chacun essayer d’évaluer ce que coûterait aujourd’hui un tel sacrifice !

Dieu ne pouvait pas rester indifférent à un tel geste de gratitude et d’humilité. La nuit de ce même jour, Dieu lui rendit visite. Quelle promptitude !!! C’est à croire que Dieu n’attendait que cela. Mieux, il lui dit : ‘’…. demande ce que tu veux que je te donne… ‘’ J’ose croire que Salomon n’avait formulé aucune requête lors du sacrifice sinon, pourquoi Dieu voudrait-il encore qu’il le précise à nouveau ? C’est dans la requête de Salomon que nous trouvons les motifs cachés de ce grand sacrifice (verset 10) ‘’Accorde-moi donc de la sagesse et de l’intelligence, afin que je sache me conduire à la tête de ce peuple ! Car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si grand ?’’ Dans cette adresse à Dieu, Salomon reconnaît ses limites humaines que seul Dieu pouvait bouger. Dieu a donc fait de lui le Roi le plus sage de tous les temps.

Nous connaissons malheureusement moins Salomon pour ce sacrifice qu’il offrit à l’Eternel que pour ses sept cents femmes et ses trois cents concubines. Pourtant, nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper que, c’est dans ce sacrifice de début de règne que se cache la source de la sagesse légendaire que l’histoire lui reconnaît. Pas même David son père n’a reçu cette grâce.

Quels sont les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui ? Sont-ils plus grands que ceux du roi d’un peuple aussi tumultueux que celui d’Israël ? Dieu n’a pas changé ; il est toujours le même (Hébreux 13 :8). Bien entendu, il ne s’agira pas pour nous aujourd’hui de sacrifier des animaux ; mais tout comme Salomon, nous devons reconnaître que sans Lui nous ne pouvons rien (Jn. 15 : 5). Même l’apôtre Paul a confessé dans Philippiens 4 :13 « Je puis tout par celui qui me fortifie ».

Il nous revient donc de l’invoquer en amont de toute entreprise et cesser de faire de lui le ‘’Sapeur Pompier’’ à notre service 24h sur 24. Il ne s’agit pas que de le dire, mais de le vivre. Faites-en l’expérience cette semaine.

Que Dieu vous bénisse !